29/04/2024

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Catastrophe au Japon : pas de retombées radioactives sur Taiwan avant trois jours

17/03/2011
Dans le pire des scénarios, si un important nuage de poussières radioactives s’échappait du site de Fukushima, au Japon, il faudrait sans doute trois jours pour que des vents défavorables ramènent vers Taiwan des particules nocives, a affirmé hier le ministre de l’Energie atomique, en s’appuyant notamment sur les analyses de la Météorologie nationale. Les conséquences pour la santé des habitants de l’île ne dépasseraient pas celles d’une tomographie, a-t-il ajouté. Les poussières radioactives n’atteindraient pas Taiwan avant le 19 mars, a-t-il assuré aux députés qui l’interrogeaient sur le sujet. En effet, à cette époque de l’année, Taiwan est surtout affecté par des vents saisonniers en provenance de Chine, alors que les vents mésosphériques soufflant sur le Japon se dirigent vers l’océan Pacifique. Si les émanations radioactives se poursuivent et s’amplifient, le risque est en revanche plus grand pour le Canada et la côte ouest des Etats-Unis, estime la Météorologie nationale, qui note par ailleurs qu’en cette saison, les vents sont sujets à de brusques changements de direction. Rappelant que Taiwan se situe à environ 2 200 km de l’archipel nippon, et que le vent souffle en moyenne à 5 m par seconde, le vice-ministre de l’Energie atomique Shieh Der-jhy a pour sa part donné une estimation chiffrée des conséquences pour Taiwan dans le pire des scénarios possibles : en cas de fusion des cœurs des 10 réacteurs nucléaires des deux centrales de Fukushima, la radioactivité atteindrait 7,2 millisieverts (msv) au bout de deux jours. Sur une période de sept journées, cette exposition serait supérieure à 25,5 msv. Selon les normes en vigueur à Taiwan, à partir d’un niveau de 10 msv, la population est appelée au confinement, et l’évacuation est décidée à partir de 50 msv. Il est essentiel pour bien comprendre le danger représenté par la situation actuelle de ne pas confondre les unités utilisées : par comparaison, a indiqué le vice-ministre, une séance de chimiothérapie implique une radiation de 2 sieverts et une tomographie 16 msv.

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