07/05/2024

Taiwan Today

International

Un accord de libre-échange Taiwan-UE possible d’ici deux ans ?

17/06/2011
Telle est en tout cas la conviction du député européen Hans van Baalen, actuellement en visite dans l’île, à l’invitation du ministère des Affaires étrangères, au sein d’une délégation du groupe d’amitié Parlement européen (PE) - Taiwan, groupe dont il est le vice-président. Hans van Baalen est également le président de l’Internationale libérale, qui fédère les partis politiques libéraux du monde entier. La négociation d’un accord de libre-échange est toujours compliquée et requiert beaucoup de minutie mais si les deux parties fournissent les efforts nécessaires, elles peuvent parvenir à un accord en 24 mois, dans le meilleur des cas, a estimé le Hollandais, dans une interview à l’agence de presse CNA. Cet objectif peut être atteint si d’éventuels obstacles tels que la définition du périmètre de l’accord, la fixation des tarifs douaniers, l’harmonisation des législations ou encore les barrières commerciales non tarifaires sont rapidement aplanis, a-t-il noté. A l’heure actuelle, les deux parties en sont au stade préparatoire, où chacune évalue l’impact d’un éventuel accord sur ses différents secteurs industriels. Si les discussions ne s’ouvrent pas rapidement, a cependant alerté Hans van Baalen, l’influence économique de Taiwan en Europe sera menacée par ses voisins, au premier rang desquels la Corée du Sud qui a signé avec l’Union européenne (UE) un accord de libre-échange entrant en vigueur le 1er juillet. Par ailleurs, le Japon devrait engager des pourparlers avec l’UE en septembre. De ce point de vue, a estimé Hans van Baalen, Taiwan peut compter sur le soutien du PE. Ce dernier, a-t-il rappelé, a voté à une très large majorité l’exemption de demande de visa pour les Taiwanais effectuant des courts séjours dans l’espace Schengen. Par ailleurs, a assuré le parlementaire, l’influence de Pékin ne joue pas sur le développement des relations entre l’UE et Taiwan. « L’exemption de demande de visa n’a rien à voir avec Pékin. L’accord de libre-échange n’a rien à voir avec Pékin. Ce dernier a d’ailleurs commencé à libéraliser ses échanges commerciaux avec Taiwan et n’est donc pas en mesure de s’opposer à ce que l’UE forge des liens similaires avec Taiwan. » Hans van Baalen a enfin rappelé son opposition à la levée de l’embargo de l’Union européenne sur les ventes d’armes à la Chine. « Aussi longtemps que Pékin envisage de recourir à la force en dernier ressort pour régler son différend avec Taiwan, je m’opposerai à la levée de cet embargo », a-t-il déclaré, soulignant qu’il est grave de pointer des missiles vers un pays avec lequel vous négociez un accord de libre-échange.

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