Une fois n’est pas coutume, Taiwan est sur les cartes du monde et le rêve d’Isabelle et Bruno Frébourg y fait étape. Partis depuis leur Normandie natale en avril 2006, et après près de 58 000 km à vélo et la traversée de 40 pays, ce couple de Français avide d’aventure et de découvertes envisage de parcourir les routes de l’île durant les deux prochains mois, avant de poursuivre leur périple vers les Philippines, vissés sur leurs selles à la poursuite de leur rêve.
« Nous sommes arrivés par l’île de Matsu mardi dernier d’où nous avons rejoint Keelung par bateau. Nous étions auparavant au Japon mais il n’existe plus de liaisons ferry entre l’archipel et Taiwan, nous avons donc dû repasser par le continent chinois pour enfin pouvoir mettre les pieds à Taiwan », raconte le couple qui a tout abandonné en France, dont leur agence de communication, pour se lancer à l’assaut des routes de la planète. « Nous avons toujours aimé la route et le voyage. Et d’ailleurs nous n’avons jamais travaillé pour nous offrir une cuisine aménagée, mais pour voyager », confient-ils. Et il y a 5 ans, ils ont décidé qu’il n’y aurait pas de date de retour.
« Notre aventure taiwanaise a commencé à Shimonoseki au Japon, racontent-ils. Alors que nous piqueniquions près d’un temple, nous sommes abordés par un sympathique touriste qui se révèle être un Taiwanais en vacances. Il s’enquiert de notre projet et, enthousiasmé par notre tour du monde à vélo, il nous conseille de passer par Taiwan où il s’occupe de nous faire recevoir par ses amis ». Peu connue des Français mais surtout réputée pour sa réussite économique et son industrie électronique, Taiwan faisait office de destination mystérieuse, explique Isabelle. « C’est pour cela que nous avons décidé de venir », souligne Bruno, ravi d’avoir pu faire ce crochet.
« Ce qui nous a immédiatement frappé à Taiwan, c’est l’extraordinaire gentillesse des Taiwanais, quelle que soit leur position dans la société, et la chaleur étonnante de leur accueil. Nous sommes passés par la Chine, la Corée du Sud et le Japon et là-bas, tout le monde nous a dit d’aller à Taiwan parce que les gens y sont adorables, et c’est vrai », racontent-ils après une petite semaine ici. Ils se réjouissent également du respect des automobilistes pour les cyclistes, s’étonnent de l’aspect un peu vétuste de certaines villes taiwanaises qui contraste avec le luxe du quartier de la Tour 101.
Très organisés, ils consignent chaque soir leurs impressions sur des fichiers words qu’ils envoient, avec les photos, à un professionnel en France qui met en forme leur carnet de voyage sur
Roueslibres, leur site Internet qui retrace leur incroyable aventure. Si vous les croisez sur les routes de la côte est ces deux prochains mois, n’hésitez pas à leur dire bonjour à échanger car pour eux, « les rencontres sont aussi le but du voyage ».