27/04/2024

Taiwan Today

International

La coopération entre la NCKU et le CNRS se renforce

20/11/2012
Une coopération qui s’est construite depuis le mois de janvier dernier entre des chercheurs français et taiwanais, autour d’un projet d’observation des déformations du littoral sous l’effet des courants et des événements climatiques sur la côte sud-ouest de Taiwan (le projet Kunshen), s’est encore étoffée avec la visite hier à l’Université nationale Cheng Kung (NCKU), à Tainan, du directeur de l'Institut national des sciences de l'univers (INSU) du CNRS, Jean-François Stéphan. Jean-François Stéphan, qui était accompagné de Serge Lallemand, directeur de recherche au laboratoire de Géosciences de Montpellier et directeur adjoint du Laboratoire international associé au programme de déformation active et environnement pour Taiwan (LIA ADEPT), ainsi que de Frédéric Bouchette, également chercheur au laboratoire de Montpellier, a été reçu par le président de la NCKU, Hwung Hwung-Hweng [黃煌煇], lui-même spécialiste en ingénierie et hydraulique océanique. Si la coopération scientifique entre Taiwan et la France dans le domaine des sciences de la terre remonte au début des années 80 avec des recherches communes en sismologie et tectonique des plaques, c’est un nouveau domaine de recherche qui semble se développer avec le programme Kunshen, qui regroupe, côté français, le Laboratoire Géosciences-Montpellier, le Centre européen de recherche et d’enseignement des géosciences de l’environnement (CEREGE), l’Institut méditerranéen d’océanologie (MIO) et le Laboratoire des écoulements géophysiques et industriels (LEGI). Pour la partie taiwanaise, Kunshen est piloté par le chercheur Liou Jiing-yih [劉景毅], du département ingénierie et hydraulique océanique de la NCKU. L’objectif du programme Kunshen est d'analyser ce qu’est un événement extrême dans le contexte de la dynamique sédimentaire littorale, est-il expliqué sur le site du CEREGE. Pour cela, les chercheurs ont identifié deux sites : le secteur Palavas-Aresquiers dans le golfe d’Aigues-Mortes, en Méditerranée, et le lido de Wantzuliao, le plus long lido sableux de la côte sud-ouest de Taiwan. Les deux côtes présentant des caractéristiques très différentes, cela enrichit particulièrement les résultats des recherches qui y sont menées, l’objectif de long terme étant de « formuler des lois liant les événements extrêmes à la réponse morphologique de la barrière sableuse, et définir de manière plus formelle ce qu’est un événement paroxysmal dans l’histoire d’un littoral ». Fin 2011, des chercheurs français du Système d’Observation Littoral/ Trait de côte (SOL/TC), qui dépend du laboratoire Géosciences de Montpellier, ont donc séjourné à Taiwan pour la première phase du projet – le déploiement d’équipements de mesure hydro-sédimentaire sur le lido de Wantzuliao, devant la lagune de Cigu, près de Tainan. La seconde phase a démarré au printemps suivant, et avait pour objectif le suivi de l’hydrodynamique littorale (de 0 à 10 mètres de profondeur d’eau) pendant une saison de typhon complète, jusqu’en septembre. L’équipe a donc suivi avec un grand intérêt les conséquences sur le littoral des typhons Guchol et Talim qui ont affecté Taiwan ce mois-là. Le projet doit se poursuivre sur trois années.

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