Taiwan Today

« Un processus d’amélioration constante est nécessaire, en plus des inspections régulières menées sur les installations nucléaires », a expliqué hier l’ancien président de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) française André-Claude Lacoste lors d’une conférence à Taipei sur les nouveaux défis de la sécurité nucléaire du point de vue des régulateurs. La transparence concernant les résultats des inspections est en outre absolument primordiale, a-t-il noté, et les pouvoirs publics doivent inciter la population à se sentir davantage concernée par la sécurité nucléaire, car cela permet une meilleure surveillance des risques. André-Claude Lacoste, qui a été le « gendarme du nucléaire français » pendant dix-neuf ans – d’abord à la tête de la Sûreté des installations nucléaires à partir de 1993, puis en tant que président de l’ASN lorsque l’agence qu’il dirigeait est devenue une autorité indépendante, en 2006 –, a quitté ses fonctions en novembre de l’année dernière, mais est depuis août 2012 président de la Convention sur la sécurité nucléaire. L’expert français a participé mardi à un forum sur la sécurité nucléaire à l’Université nationale de Taiwan, avant d’intervenir, le lendemain, pour présenter les mesures prises en France après la catastrophe de Fukushima. La France, a-t-il fait remarquer, a depuis introduit pas moins de 800 nouvelles exigences de sécurité. Taiwan a déjà adopté deux recommandations françaises en matière de sécurité nucléaire, a-t-il indiqué, dont l’installation sur le site de la quatrième centrale d’un réservoir d’eau supplémentaire pouvant être utilisé pour le refroidissement des réacteurs en cas d’urgence. La visite d’André-Claude Lacoste, qui devait rencontrer aujourd’hui un certain nombre de hauts responsables dans le domaine de l’énergie nucléaire, intervient alors que les débats se poursuivent à Taiwan sur la sécurité des trois centrales nucléaires en fonctionnement et de la quatrième en cours d’achèvement.