Après Angoulême en janvier, c’est à Bruxelles, du 6 au 8 septembre, que les meilleures planches de l’art taiwanais de la bande dessinée d’hier et d’aujourd’hui seront présentées aux bédéphiles européens. Invité d’honneur de la
Fête de la BD, Taiwan y disposera en effet d’un espace qui lui sera entièrement dédié, sur la place des Palais.
Le public pourra y rencontrer cinq des grands noms de la bande dessinée taiwanaise. Il y aura d’abord Chiu Row-long [邱若龍], l’auteur de
Manhua Bale, la bande dessinée, publiée il y a une vingtaine d’années, qui a inspiré à Wei Te-sheng [魏德聖] le film qui raconte la confrontation sanglante entre l’armée japonaise et les aborigènes Seediq, en 1930. La version française de cet album, publiée aux éditions Akata sous le titre
Seediq Bale, les guerriers de l’arc-en-ciel, et dont la sortie est prévue pour la mi-septembre, sera présentée en avant-première à Bruxelles. Chiu Row-long aura avec lui quelques-uns de ses croquis originaux et parlera de la tradition du tatouage facial chez les aborigènes Seediq. A noter que le travail de Chiu Row-long bénéficiera aussi d’une exposition solo durant quarante jours au Musée de la BD de Bruxelles, une première pour un auteur taiwanais.
Sera également présent Tu Tse-wei [杜哲維], plus connu sous son nom de plume, Ahn Zhe [安哲], dont le travail avait été remarqué en janvier dernier à Angoulême, ainsi que Chen Hung-yao [陳弘耀], spécialiste des bandes dessinées inspirées de romans chinois de cape et d’épée.
Autre auteur sélectionné pour cette cinquième participation consécutive de Taiwan à l’événement bruxellois, Sean Chuang [小莊], qui présentera son ouvrage sur la BD taiwanaise dans les années 80.
Enfin, la Taiwanaise Lin Li-chin [林莉菁], qui vit en France, parlera de
Formose, un roman graphique autobiographique qu’elle a d’abord rédigé en français et qui parle de sa prise de conscience du monde qui l’entourait à la sortie de l’enfance, alors que Taiwan était encore un régime autoritaire.