Taiwan Today

A l’occasion d’un séminaire international sur la traite des êtres humains, hier, Brent Christensen, le directeur adjoint de l’Institut américain à Taiwan (AIT), la représentation américaine en l’absence de relations diplomatiques, a loué les efforts fournis par Taiwan dans son partenariat avec les Etats-Unis pour lutter contre le trafic d’êtres humains. Les Etats-Unis travaillent avec un grand nombre d’Etats pour renforcer la prévention contre ces crimes, en punir les auteurs et apporter une assistance aux victimes, et Taiwan représente « un partenaire proche dans le cadre de ces efforts », a souligné le diplomate qui s’exprimait lors de l’inauguration du séminaire. Taiwan est devenu un modèle en Asie dans le cadre de la lutte contre ces trafics, a-t-il insisté, soulignant que l’île est classée par le Département d’Etat américain, depuis ces quatre dernières années, au niveau le plus élevé de la coopération, soit Tier 1. Parmi les efforts cités par Brent Christensen, on trouve l’accueil téléphonique d’urgence multilingue mis en place par les pouvoirs publics ainsi que l’aggravation des peines encourues pour ces infractions. Peter Mellor, responsable d’équipe pour les opérations de protection de l’enfance au sein de la police fédérale australienne, qui participait au séminaire, a redit combien la lutte contre la pédophilie et le trafic d’êtres humains n’incombaient pas seulement aux Etats et aux forces de police, mais également aux associations, aux entreprises et aux communautés de quartiers. Ainsi, a-t-il souligné, en plus de boycotter les villages qui tolèrent le commerce du sexe des enfants, les agences de voyage devraient aussi collaborer avec les commerces de produits artisanaux dont le bénéfice des ventes va au soutien des femmes isolées. Peter Mellor a également encouragé Taipei à multiplier les accords de coopération policière et d’assistance juridique avec les autres Etats, mais également à échanger des informations de manière informelle entre services de police. Environ deux cents experts étaient présents à ce séminaire de travail organisé à l’initiative de l’Agence nationale pour l’Immigration, dont des fonctionnaires et des représentants d’associations venus d’une vingtaine de pays.