Taiwan Today

Des chefs français et taiwanais participeront le 19 mars à la grande célébration gastronomique initiée par le ministère français des Affaires étrangères et qui rassemblera un millier de grandes toques sur cinq continents, s’est félicité hier le directeur du Bureau français à Taipei, Olivier Richard, lors d’une conférence de presse annonçant l’événement. « Goûts de France, Good France », un slogan qui claque comme une promesse, bénéficiera du savoir-faire de certains des meilleurs noms de la cuisine française à Taiwan : les Français Eric Vidal, chef exécutif de Stay (le restaurant ouvert à la tour Taipei 101 par Yannick Alléno), Clément Pellerin, chef du Paris 1930 (le restaurant français du Landis Taipei), et Nicolas Brosseau, chef du restaurant A table, à Tainan, ainsi que la Taiwanaise Chen Lan-shu [陳嵐舒], fondatrice du restaurant Le Moût à Taichung et déclarée meilleure femme chef d’Asie en 2014. Ces quatre chefs proposeront aux gastronomes de Taiwan un repas exceptionnel le 19 mars, avec à l’esprit les messages de modernité et d’excellence qui sont véhiculés par l’initiative Goût de France, Good France. Présentant son restaurant qui fonctionne sur le modèle de la table d’hôtes comme « un humble petit bistro », Nicolas Brosseau a expliqué qu’il s’était donné pour objectif de permettre à ses convives de reprendre le temps d’apprécier les saveurs et la vie en partageant un moment de convivialité. Le 19 mars, il prévoit entre autres de servir du saumon fumé maison et des poires caramélisées. Au restaurant Le Moût, la priorité sera, comme à l’habitude, donnée aux produits du terroir taiwanais comme les pigeons ou le foie de porc, mais cuisinés à la française. Même démarche au Paris 1930 où on aime par exemple servir des langoustes d’Yilan. Quant à Eric Vidal, arrivé à Taipei il y a deux mois, il annonce que son équipe travaillera beaucoup à l’avenir sur les sauces et extractions. Il souhaite mettre l’accent sur une cuisine simple, et son menu du 19 mars intégrera probablement du foie gras, des huîtres Gillardeau, des noix de Saint-Jacques et du chocolat. La manifestation, explique le site internet qui lui est dédié, a pour objectif d’établir des liens entre la cuisine française et celles des pays du monde, tout en véhiculant « des valeurs positives pour la France avec une dimension chaleureuse associée aux plaisirs de la table ». Elle s’inspire des « Dîners d’Epicure » lancés en 1912 par Auguste Escoffier, le célèbre chef cuisinier, et qui partageaient « le même menu, le même jour, dans plusieurs villes du monde et pour le plus grand nombre de convives ».