Ma Ying-jeou [馬英九] a décerné à Ho Feng-shan [何鳳山], décédé en 1997, une citation présidentielle en reconnaissance des initiatives du diplomate qui contribuèrent à sauver la vie à plus de 2 000 juifs en leur délivrant des visas pour Shanghai, à la fin des années 30.
Consul de la République de Chine à Vienne, en Autriche, entre 1938 et 1940, Ho Feng-shan fut l’un des rares diplomates étrangers en poste dans cette ville à s’efforcer de fournir le sauf-conduit nécessaire aux juifs qui cherchaient à fuir les persécutions et la déportation. Nombreux sont ceux qui purent ainsi, grâce à lui, quitter l’Autriche et gagner un pays plus sûr, certains optant effectivement pour la Chine.
Ho Feng-shan, qui agissait cependant contre les ordres de sa hiérarchie, vit par la suite sa carrière freinée par cette marque d’insubordination, est-il expliqué sur la
page qui lui est consacrée sur le site de Yad Vashem, le Mémorial des victimes de la Shoah, à Jérusalem, en Israël.
C’est sur la foi des témoignages recueillis auprès de plusieurs des personnes qui bénéficièrent de son acte de bravoure que Ho Feng-shan fut déclaré « Juste parmi les nations » en 2000.
Sa fille, Ho Man-li [何曼禮], qui vit aux Etats-Unis, a été invitée à Taiwan à l’occasion des cérémonies anniversaires de la fin de la Seconde Guerre mondiale, et c’est à elle que Ma Ying-jeou a remis la citation décernée au diplomate. Ho Man-li recueille des informations sur son père depuis 18 ans et s’apprête à publier sa biographie.