La présidente du Yuan de contrôle Chen Chu [陳菊], également à la tête de la commission nationale des droits de l’homme, a reçu le 27 juin à Taipei une délégation d’Amnesty International.
Conduite par Agnès Callamard, la sécrétaire générale de cette organisation non gouvernementale basée à Londres, la délégation comptait en son sein la directrice régionale adjointe pour l’Asie Sarah Brooks, la coordinatrice exécutive principale Veronica Sabino et des représentants de la branche taïwanaise d’Amnesty International.
En accueillant la délégation, Chen Chu a retracé les progrès accomplis par la commission nationale des droits de l’homme depuis son installation en août 2020, en particulier sur le plan de la protection des droits des travailleurs dans le secteur de la pêche. Concernant la peine de mort, a expliqué Chen Chu, la commission reste d’avis que le gouvernement doit suspendre sa mise en œuvre pendant qu’il recherche un consensus avec le public sur cette question et écoute et prend en compte l’avis des familles de victimes.
Chen Chu a aussi personnellement remercié Amnesty International pour l’aide que l’organisation a apportée aux dissidents politiques à Taiwan sous la loi martiale, laquelle a été levée en 1987.
En réponse, Agnès Callamard a réitéré l’engagement d’Amnesty International à porter secours aux prisonniers de conscience dans le monde entier, tout en se réjouissant de voir à l’œuvre un cercle vertueux : aidée par Amnesty International alors qu’elle était emprisonnée sous la loi martiale, Chen Chu est aujourd’hui à la tête des efforts de protection des droits de l’homme entrepris par les pouvoirs publics à Taiwan.
La sécrétaire générale d’Amnesty International a ajouté que son organisation porte une attention particulière à la situation difficile dans laquelle se trouve Taiwan alors que les tensions globales sont au plus haut et réfléchit attentivement à la manière dont les organisations du monde entier peuvent contribuer à la protection des droits de l’homme à Taiwan.
Au cours de leur séjour à Taiwan, Agnès Callamard et sa délégation devait rencontrer des représentants de la société civile et des députés pour discuter avec eux des problèmes rencontrés notamment par les peuples autochtones, les personnes LGBTQ+, ainsi que de l’impact des changements climatiques sur les droits humains.