19/05/2024

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Société

Les talents étrangers peuvent obtenir la nationalité taiwanaise sans renoncer à la leur

29/03/2017
Les étrangers reconnus comme professionnels de haut niveau et installés depuis au moins cinq ans à Taiwan peuvent désormais acquérir la nationalité de la République de Chine (Taiwan) sans renoncer à leur nationalité d’origine.
Aimable crédit de Liberty Times
Plusieurs catégories de professionnels étrangers de haut niveau peuvent désormais, sous certaines conditions, obtenir la nationalité de la République de Chine (Taiwan) sans avoir à renoncer à leur nationalité d’origine. En application d’un amendement à la Loi sur la nationalité adopté en décembre 2016 par les députés, le ministère de l’Intérieur a précisé le 24 mars les critères encadrant ces nouvelles règles, édictées dans le but de favoriser le recrutement et le maintien à Taiwan de talents venus du monde entier.
 
La possibilité d’obtenir la nationalité taiwanaise sans avoir à renoncer à sa nationalité d’origine est désormais ouverte aux ressortissants étrangers résidant à Taiwan depuis au moins cinq ans et possédant l’une des qualifications listées dans la nouvelle réglementation. Celle-ci couvre six catégories : sciences et technologies, économie, éducation, arts et culture, sports, et autres. Les ressortissants chinois, y compris ceux de Hongkong et de Macao, ne sont pas concernés par cette mesure, leur accès éventuel à la nationalité relevant non pas de la Loi sur la nationalité mais de la Loi gouvernant les relations entre les populations de la région de Taiwan et de la région du continent.
 
Dans le champ scientifique et technologique, la faculté de demander la nationalité taiwanaise dans ces conditions est offerte aux experts en nanotechnologies, optoélectronique, technologies de l’information, biotechnologies, sciences et technologies militaires, intelligence artificielle, robotique ou encore blockchain (technologie de stockage et de transmission d’informations, transparente, sécurisée, et fonctionnant sans organe central de contrôle). En matière économique, sont concernés les professionnels étrangers détenteurs de technologies-clés, ou spécialisés dans la promotion de l’agriculture, des machines-outils, des équipements et des semiconducteurs, ou encore dans des secteurs où Taiwan manque de talents, comme par exemple le design des circuits électroniques, les services financiers, la traduction, le tourisme ou les énergies vertes.
 
Les professionnels du secteur éducatif pris en compte dans cette liste incluent ceux employés dans établissements universitaires avec au moins le rang de professeur assistant, ceux employés dans des instituts de recherche taiwanais, et ceux ayant publié des articles scientifiques dans des revues prestigieuses. Des critères sont aussi fixés pour les artistes et professionnels de la culture, ainsi que pour les sportifs, entraîneurs, arbitres ou dirigeants sportifs. Enfin, les défenseurs des droits de l’homme et de la démocratie, ceux ayant contribué de manière notable dans les domaines de la religion, de la médecine, de la construction des réseaux du train à grande vitesse ou des transports en commun en site propre, ou encore ceux qui excellent dans les domaines de la mode, de la culture populaire ou de la nutrition, peuvent bénéficier de cette mesure.
 
La liste complète des qualifications et critères a été publiée en chinois au journal officiel. C’est dans ce cadre que le père Yves Moal, prêtre français des Missions étrangères de Paris, a récemment pu obtenir sa carte d’identité de la République de Chine, sans renoncer à sa nationalité française.

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