Taiwan Today

Alors qu’elle effectue une visite de neuf jours en Allemagne et en France, la ministre de la Culture, Cheng Li-chiun [鄭麗君], a participé le 28 novembre à l’Académie des sciences morales et politiques, à Paris, à la remise du 20^e Prix de la Fondation culturelle franco-taiwanaise. Aux côtés du président de l’académie, Gilbert Guillaume, et de son secrétaire perpétuel, Xavier Darcos, elle a salué les lauréats : la chercheuse française Samia Ferhat et le Centre de l’Union européenne (EUC) à l’Université nationale Sun Yat-sen (NSYSU), à Kaohsiung. Membre du Centre d'études sur la Chine moderne et contemporaine à l’Ecole des hautes études en sciences sociales, Samia Ferhat est maître de conférences à l’Université Paris-Ouest Nanterre. Sinologue, elle a séjourné plusieurs années à Taiwan où elle revient régulièrement pour ses recherches. Auteur notamment d’un ouvrage paru en 1998 et intitulé Le Dangwai et la démocratie à Taiwan : une lutte pour la reconnaissance de l'entité politique taiwanaise (1949-1986) , elle travaille actuellement entre autres thèmes sur la mémoire et les usages du passé en Chine et à Taiwan. Fondé en 2009, l’EUC de la NSYSU est l’un des sept centres de ce type créés au sein d’universités taiwanaises. Il organise des activités visant à promouvoir une meilleure compréhension de l’Union européenne dans le public étudiant taiwanais, dans les domaines de l’éducation, du commerce, des arts et de la culture, ou encore de l’action sociale. Il partage ses ressources avec les autres universités et établissements scolaires du sud de Taiwan. La ministre de la Culture, qui a vécu en France et est francophone, a rappelé l’ouverture dont fait preuve la France vis-à-vis des œuvres culturelles taiwanaises, depuis le cinéma de Hou Hsiao-hsien [侯孝賢] ou de Tsai Ming-liang [蔡明亮] jusqu’aux chorégraphies de Lin Hwai-min [林懷民]. Citant Montaigne, « La pauvreté des biens est facile à guérir, la pauvreté de l'âme, impossible », Cheng Li-chiun a souligné l’importance de la culture comme âme de la nation. Décerné depuis 1996, le prix de la Fondation culturelle franco-taiwanaise est doté de 25 000 euros par lauréat.