Du 18 au 26 septembre, le Filmosa Festival 2020 propose aux cinéphiles parisiens une sélection d’œuvres cinématographiques taiwanaises récentes, mais aussi de films devenus des classiques. Il se tient à la Filmothèque du Quartier latin et à la Maison de la culture du Japon à Paris.
Organisé avec le concours du Centre culturel de Taiwan à Paris, de la Maison de la culture du Japon à Paris et de l’Institut du film et de l’audiovisuel de Taiwan, le festival se compose de trois parties.
Une sélection de l’année rassemble trois films récents : Heavy Craving [大餓], Nina Wu [灼人秘密] et Synapses [那個我最親愛的陌生人]. Heavy Craving est le premier long métrage de la réalisatrice Hsieh Pei-ju [謝沛如]. Partant du sujet du « régime amaigrissant », elle y explore différentes pensées sur « l’identité physique » à travers le point de vue des femmes. Présenté à Cannes l’an dernier, Nina Wu est le dernier film du cinéaste Midi Z [趙德胤]. Son héroïne est une fille de la campagne qui poursuit son rêve d’être actrice de cinéma à la ville. Enfin, Synapses est réalisé par Chang Tso-chi [張作驥], réalisateur déjà mis à l’honneur par le festival l’an dernier.
La sélection « Histoire entre le Japon et Taiwan » présente trois documentaires : After Spring, the Tamaki Family [海的彼端], Shonenko [綠的海平線], et Wansei Painter - Tetsuomi Tateishi [灣生畫家-立石鐵臣]. After Spring, the Tamaki Family raconte l’histoire d’une famille taiwanaise qui a émigré à Okinawa, au Japon, et qui redécouvre l’importance de son identité taiwanaise à l’occasion d’un séjour à Taiwan. Shonenko montre que le Japon a recruté des adolescents taiwanais pour produire des avions militaires dans des usines navales japonaises vers la fin de la guerre du Pacifique. Wansei Painter - Tetsuomi Tateishi retrace l’histoire de l’artiste japonais Tateishi Tetsuomi (1905-1980), né à Taiwan pendant la colonisation nippone. Il a vécu le chaos de l'après-guerre à Taïwan que l’on ressent à travers ses dessins.
Enfin, la sélection « Films queer taiwanais » amène les spectateurs à revisiter des films queer des 30 dernières années. En 1993, dans Garçon d'honneur [喜宴] d’Ang Lee [李安], un mariage déclenche un choc culturel entre Taiwan et les Etats-Unis. Le film a été récompensé de l’Ours d’or du Festival de Berlin. Les années 2000 furent la période la plus prospère pour les films homosexuels taiwanais. Blue Gate Crossing [藍色大門] de Yee Chih-yen [易智言] est un film original sur les jeunes lesbiennes taiwanaises. Plus récent, Alifu, the prince/ss [阿莉芙] aborde avec un ton humoristique l’histoire d’Alifu, un garçon autochtone qui rêve de devenir une femme.
Le port du masque est obligatoire à l’intérieur du cinéma, y compris pendant la séance, et un fauteuil libre est laissé entre chaque spectateur ou groupe de spectateurs. Du gel hydroalcoolique est tenu à disposition du public.