02/05/2024

Taiwan Today

Culture

Le TIBE, destination France

27/01/2010
Aujourd’hui s’est ouvert le Salon du livre de Taipei (TIBE) 2010 avec la journée réservée aux professionnels de l’édition. Sur le stand de la France, invitée d’honneur cette année et particulièrement bien représentée, les éditeurs taiwanais sont au rendez-vous pour négocier les droits de traduction de leurs prochains succès de librairie. Chic et sobre, le stand du Bureau international de l’édition française, mis en place par la librairie Le Pigeonnier, fait la part belle aux classiques avec deux cents volumes de La Pléiade – du jamais vu à Taiwan, souligne la libraire Françoise Zylberberg –, les grands auteurs français étant aussi au cœur de deux expositions, l’une de magnifiques portraits photographiques en noir et blanc, l’autre de fac-similés de manuscrits originels conservés à la Bibliothèque nationale de France. Mais c’est l’édition française dans toute sa diversité qui s’est déployée sur le stand de la France, avec une vingtaine de maisons présentées. Pas d’erreur, sur un marché de l’édition taiwanaise « dynamique, jeune et pas tellement concentré », selon les mots de Fabrice Piault, rédacteur en chef adjoint du magazine professionnel Livres Hebdo, les éditeurs français perçoivent aujourd’hui un potentiel de développement intéressant. Solène Chabanais, en charge des droits étrangers chez Albin Michel, abordait ce matin avec optimisme cette première présence au TIBE pour une maison d’édition qui travaille déjà depuis longtemps avec plusieurs partenaires taiwanais, notamment Crown Publishing et Eurasia Publishing. « Néanmoins, Albin Michel étant une maison très généraliste, nous souhaitons prendre contact avec des éditeurs plus petits pour diversifier notre réseau. Jusqu’ici nous avons beaucoup vendu d’auteurs comme Amélie Nothomb, Bernard Werber, mais nous avons un catalogue très riche et varié, et il peut être bon d’avoir également des éditeurs plus spécialisés dans certains domaines », explique-t-elle. Taiwan est aussi en quelque sorte une vitrine pour les éditeurs français qui visent le grand marché chinois. Une fois qu’un titre est traduit en chinois, même en caractères traditionnels, il est plus facile de le « vendre » aux maisons d’édition en Chine, surtout s’il a bien marché à Taiwan, note Solène Chabanais. Marianne Lassandro, directrice internationale des coéditions chez La Martinière, l’éditeur de Yann Arthus-Bertrand, se félicitait elle aussi de la qualité des contacts noués à Taipei depuis son arrivée. Sur le stand français est d’ailleurs installé un espace réservé au dernier projet du photographe, 6 milliards d’autres. Il faudra bien sûr attendre la fin du salon pour vérifier si l’enthousiasme ressenti par les professionnels se concrétise, mais pour les visiteurs, le stand français tient ses promesses par la qualité tant de ses invités et des ateliers ou conférences prévues jusqu’à dimanche que des animations mises en place en marge de l’événement.

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