06/05/2024

Taiwan Today

Culture

Paris-Taipei, une coopération grand format dans le domaine de l’animation

03/09/2010
Les dix plus gros succès en salle cette année aux Etats-Unis ont tous été soit des films d’animation, soit des longs métrages comportant beaucoup d’effets spéciaux. Cette importance grandissante de l’animation dans le monde du 7e art est une réalité sur laquelle veulent aujourd’hui capitaliser les Européens, et particulièrement les Français, dont la créativité et les capacités technologiques sont au plus haut niveau, a expliqué hier Olivier-René Veillon, le président de la commission du film d’Ile-de-France, devant un parterre de jeunes professionnels taiwanais du secteur. Olivier-René Veillon, qui avait signé la veille un accord de coopération avec la commission du film de Taipei, a fait un bref rappel de l’histoire du cinéma et de l’animation en rappelant que c’est à Paris qu’est né le cinéma à la fin du 19e s. avec les frères Lumière et Georges Méliès. Il a ensuite mis en valeur la différence des Français face à Hollywood, et les valeurs communes qu’ils partagent avec les Taiwanais dans bien des domaines. L’Ile-de-France, ce ne sont pas seulement un millier de sites de tournage exceptionnels, mais aussi des studios de classe internationale tant pour le son que le travail sur l’image, le montage et bien sûr les effets spéciaux. Si des réalisateurs comme Clint Eastwood, Woody Allen ou encore Martin Scorsese sont venus y tourner récemment, c’est aussi parce les productions étrangères peuvent bénéficier en France d’une exonération fiscale de 20%, a aussi souligné Olivier-René Veillon. Cette conférence était aussi l’occasion pour la commission du film d’Ile-de-France d’annoncer Parisfx, le premier événement consacré aux effets spéciaux et aux technologies numériques, qui aura lieu les 15 et 16 décembre prochain. « Il s’agit d’un des grands rendez-vous du secteur audiovisuel avec Cannes et le MIDEM », a pour sa part expliqué Yann Marchet, directeur marketing de la commission parisienne. Présent lui aussi dans la salle pour présenter le studio Mac Guff, son producteur Arnauld Boulard a délivré un aperçu savoureux de la genèse de Despicable Me, le dernier « blockbuster » de cette maison comptant environ 250 artistes. Fondée en 1986, Mac Guff a aussi produit Azur et Asmar de Michel Ocelot ou encore Chasseurs de Dragons. Arnauld Boulard connaît bien la nouvelle génération du secteur de l’animation à Taiwan, dans laquelle il détecte des talents – par exemple chez SOFA Studio qui a produit le petit personnage Nobo, ou chez CGCG, qui a collaboré avec George Lucas sur Clone Wars –, avec lesquels une coopération pourrait s’instaurer. Les choses sont moins avancées en Chine, estime le producteur qui a pourtant pour projet de réaliser un jour là-bas un film d’animation en mandarin, pour le marché chinois, sur la base d’une histoire tirée des mythes et légendes de Chine. « Il faudra bien sûr que l’équipe compte aussi des Français, et pourquoi pas des Taiwanais. »

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