Taiwan Today

La nouvelle ministre de la Culture, Lung Ying-tai [龍應台], a exprimé hier à un parterre de diplomates réunis à Taipei la volonté de Taiwan de renforcer sa coopération culturelle avec les pays étrangers et d’étendre ses échanges culturels à d’autres régions du monde. Quelque 51 ambassadeurs et représentants d’une quarantaine de pays étrangers avaient répondu à l’invitation de la ministre, parmi lesquels le directeur du Bureau français de Taipei, Olivier Richard, le directeur de l’Institut américain à Taiwan, William Stanton, ou encore la représentante israélienne Simona Halperin. S’exprimant en anglais, Lung Ying-tai a tout d’abord souligné la vitalité de la démocratie taiwanaise et le rôle joué par l’île au sein du monde chinois, avant de confirmer l’intention du ministère de la Culture de renforcer ses liens sur tous les continents. A cette fin, huit nouveaux centres culturels taiwanais seront créés en Europe, en Asie et en Amérique centrale et du Sud. Par ailleurs, une coopération sera engagée avec d’avantage d’institutions universitaires dans différentes aires linguistiques, en particulier hispanophones et arabophones. L’Afrique a également été citée par la ministre parmi les régions où le réseau culturel taiwanais devra être étoffé. Lung Ying-tai a sollicité l’aide des ambassadeurs et représentants étrangers pour faciliter les échanges culturels avec les collectivités locales à Taiwan, par exemple grâce à la venue d’artistes et d’écrivains. Questionnée par William Stanton, elle a renouvelé l’espoir que le ministère de la Culture ne sera pas marginalisé au sein du gouvernement, insisté sur la nécessité d’une éducation artistique accessible à tous et réitéré son objectif de donner une valeur économique à la création taiwanaise. Interrogé sur place par l’agence de presse CNA, Olivier Richard a rappelé la qualité des échanges culturels existants entre Taiwan et la France et s’est dit favorable à un renforcement de cette coopération. Dans le domaine du cinéma, par exemple, des rencontres entre des artistes français et taiwanais pourraient être organisées de manière à favoriser l’émergence de projets communs. La France pourrait aussi utilement partager avec Taiwan son expérience en matière de prélèvements sur les ventes de tickets pour le financement de son industrie nationale du cinéma, a-t-il ajouté.