Taiwan Today

A l’occasion de la visite qu’il effectuera en France pour notamment remettre les prix 2014 de la Fondation culturelle franco-taiwanaise dans la Grande salle des Séances de l’Institut de France à Paris, Hung Meng-chi [洪孟啟], le ministre de la Culture, répond aux questions de Taiwan Info. Taiwan info : Quels sont les autres objectifs de votre visite en France ? Hung Meng-chi : J’ai été invité à me rendre en France par Xavier Darcos, secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences morales et politiques, pour être présent à ses côtés lors de la remise de ce 19^e prix de la Fondation culturelle franco-taiwanaise, qui existe depuis 1996. Je profiterai de cette occasion pour également visiter différents services du ministère français de la Culture afin de renforcer nos possibilités d’échanges sur le plan culturel. Et puis bien sûr, je me rendrai dans la Cité des Papes pour assister à Avignon Off où cinq troupes taiwanaises se produisent. Enfin, je profiterai de ma présence pour réunir les responsables des centres culturels taiwanais dans les pays européens pour réfléchir au moyen de construire l’échange avec les cultures européennes. Taiwan Info : Quelle est votre opinion sur la coopération culturelle franco-taiwanaise ? Hung Meng-chi : Depuis ces dernières années, notre partenariat culturel s’est beaucoup renforcé, notamment grâce à l’action coordonnée du service culturel du Bureau français de Taipei [la représentation française à Taiwan, BFT], de notre ministère et du Centre culturel de Taiwan à Paris. Taiwan est ainsi devenu l’un des principaux partenaires culturels de la France en Asie et cela se constate à l’occasion de grandes manifestations, tels que le Salon international du livre de Taipei, dont la France est l’un des principaux participants. Les séminaires Malraux que nous organisons depuis onze ans en collaboration avec le BFT sont un autre exemple d’intérêt. A l’inverse, le Centre culturel de Taiwan à Paris représente la plateforme d’échanges culturels idéale pour renforcer la communication entre les artistes français et taiwanais. Les exemples de coopération ne manquent pas et l’objectif de mon action est de multiplier et d’intégrer ces canaux d’échanges pour renforcer et enrichir la communication entre les deux cultures et les artistes. Taiwan Info : Quels moyens et quelles stratégies comptez-vous employer pour renforcer cette coopération ? Hung Meng-chi : Pour Taiwan, l’Europe est le continent de la culture et la France y a une place centrale, une place de choix. Pour renforcer les échanges déjà riches et donner une plus grande visibilité à la culture taiwanaise en Europe, nous devons nous appuyer sur les marques taiwanaises pour les intégrer à une démarche culturelle plus large. En travaillant en étroite collaboration avec l’ensemble des acteurs de la culture à Taiwan, nous souhaitons développer une plateforme d’échange et mieux mettre en rapport les produits de notre secteur culturel et créatif en rapport avec des investisseurs potentiels. De ce point de vue, l’exemple de la France nous intéresse particulièrement. Avec une telle plateforme, nous nous donnons les moyens de mieux toucher le public européen en lui offrant l’occasion, à travers certains produits culturels, d’approcher notre culture et d’en percevoir la richesse. Lors de la réunion que je présiderai avec les responsables des centres culturels taiwanais en France, en Allemagne, en Espagne et en Angleterre, il sera question d’intégrer les différentes ressources et plateformes pour donner une ampleur plus continentale à notre action. Taiwan Info : Sur le plan de la formation des artistes et des coproductions, quelles sont les perspectives de collaboration bilatérale ? Hung Meng-chi : Nous avons beaucoup travaillé à la mise en place de plateformes communes. C’est le cas dans le domaine du cinéma avec la conférence sur les techniques de cinéma Taiwan-France qui s’est tenue à Paris au mois de janvier 2015, en collaboration avec l’Institut français. Produire au Sud, l’atelier de formation régional de 4 jours à destination de producteurs et réalisateurs de Taïwan, débutants dans le champ spécifique de la coproduction internationale, est un autre exemple de cette coopération sur le plan de la formation. Au-delà du cinéma, et d’une manière plus large, nous travaillons avec la Cité internationale des arts à Paris pour promouvoir les échanges sur le plan de la formation.