Encore inconnus à Taiwan il y a quelques années, les graffitis commencent à apparaître dans le paysage urbain mais restent plutôt rares. Tolérés jusqu’ici, ils n’ont désormais plus droit de cité puisque le ministère de la Protection de l’environnement a pris la décision d’infliger des amendes aux graffiteurs pour ce qu’il considère comme un acte de vandalisme.
Il coûtera désormais entre 1 200 et 6 000 dollars taiwanais à ceux qui peindront sur les murs, piliers, poteaux, etc., et les citoyens qui signaleront les délits de ce genre seront récompensés.
Les graffitis sont très difficiles à nettoyer et sont une source de pollution, a expliqué un employé du ministère pour justifier ces mesures.
Les graffiteurs, eux, s’insurgent qu’on tente ainsi de brider leur créativité, et ils défendent leurs œuvres comme de l’art qui sort des musées, qui s’offre à la vue de tous gratuitement.
A l’instigation de l’Alliance de défense des droits et du bien-être de la jeunesse, une exposition visant à faire comprendre le monde des graffitis se tient jusqu’à la fin du mois au Taipei Cinema Park, dans le quartier de Ximending à Taipei.