04/05/2024

Taiwan Today

Culture

Un symposium artistique entre les deux rives

09/11/2009
Aujourd’hui s’achève au milieu des poétiques collines de Guilin, dans le Guangxi, en Chine, un symposium artistique organisé par une fondation taiwanaise et auquel ont participé une dizaine d’artistes et trois critiques d’art. Les peintres Sun Liang, Hao Xiang, Wang Dongchun, Ma Baozhong et Wang Qiang, pour la partie chinoise, ainsi que Jeng Jundian, Apex Lin et Chang Fu-chun pour la partie taiwanaise, se sont retrouvés dans les ateliers d’artistes du Parc de la sculpture de Yuzi Paradise, une propriété appartenant au groupe taiwanais Chin Pao San et qui comporte aussi une galerie d’art, un petit musée et deux hôtels. Deux artistes italiens, les peintres Francesco Preverino et Italo Bressan, avaient également été conviés par la curatrice de l’événement, Elaine Liu, pour ce symposium de trois semaines dont l’objectif était de permettre aux uns et aux autres de confronter leurs expériences et de créer en toute sérénité. Les œuvres résultant de cette initiative seront exposées dans le Parc de la sculpture que gère la même fondation à Sheshan, à l’ouest de Shanghai, en mai prochain, avant de rejoindre les collections de Yuzi Paradise. Fondé en 1997 sur un terrain de 600 ha englobant 23 collines karstiques, Yuzi Paradise a pour premier objectif de promouvoir l’art contemporain en Chine. Si les jardins aménagés et plans d’eau du site ont inspiré des sculpteurs du monde entier, depuis le Français Ben Vautier, jusqu’au Japonais Koorida Masayuki, en passant par l’Italien Riccardo Cordero ou encore le Taiwanais Ju Ming, le symposium est lui-même un événement relativement récent puisque c’était seulement sa quatrième édition. Le propriétaire du site, l’entrepreneur Tsao Rhy-chang, qui était présent pour la cérémonie d’ouverture, a parlé de sa longue passion pour les arts en général et la sculpture en particulier, comme en témoignent d’ailleurs ses propres appartements surréalistes, qu’il fait visiter aux artistes de passage et dont les parois intérieures sont d’immenses fresques en bois dont la réalisation a pris trois années. A ceux qui s’étonnent de sa générosité de mécène, Tsao Rhy-chang répond qu’après avoir œuvré pour les morts – Chin Pao San est l’une des premières entreprises de pompes funèbres de Taiwan –, il a voulu « faire quelque chose pour les vivants ». Ainsi est né ce « rêve » de Guilin, puis le parc de la sculpture de Shanghai sur le même modèle, et où interviennent également de nombreux artistes de Chine, de Taiwan et d’ailleurs.

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