30/04/2024

Taiwan Today

Culture

Regard sur Taiwan au Festival de l’imaginaire, à Paris

16/03/2010
C’est Portrait of Love, une adaptation de l’opéra chinois traditionnel La chambre de l’ouest par la compagnie 1/2Q qui ouvrira ce soir la série de représentations théâtrales taiwanaises programmée jusqu’au 14 avril dans le cadre de la 14e édition du Festival de l’imaginaire, à Paris, en France. Soutenus par une mise en scène surréaliste et poétique, comédiens, marionnettes et projections multimédias s’y mêlent pour conter l’amour contrarié entre Yu Shu-ye, éminent lettré, et la courtisane Mu Su-hui. L’opéra est également joué mercredi 17 mars, les deux représentations ayant lieu à 20h30 à la Maison des cultures du monde, boulevard Raspail, à Paris. Les 1er, 2, 3 et 5 avril, ce sera au tour des marionnettes magiques de Liao Wen-ho de prendre d’assaut ce lieu de découverte et d’échanges culturels. Lumières stroboscopiques, lasers, effets spéciaux, fumigènes, nuages de vapeur, fléchettes, pétards, scènes de kung-fu : c’est avec des mises en scène déjantées et décalées et dans une atmosphère féerique et kitsch à souhait que le maître taiwanais fait évoluer ses marionnettes à gaine. Le Gang-a-tsui Theater de Taipei prendra le relais les 13 et 14 avril dans l’amphithéâtre de l’Opéra Bastille, avec La fugue de Zhubun et du fantôme, un opéra nanguan remarquable par ses gestes épurés, la sobriété de ses costumes et l’élégance de sa musique. Parallèlement à ces représentations, l’exposition « Générations » est organisée jusqu’au 10 avril à la galerie Frédéric Moisan, rue Mazarine à Paris, autour des œuvres de trois plasticiens taiwanais qui diffèrent par leurs modes d’expression mais ont en commun de s’interroger sur l’identité de la culture taiwanaise. Hung Tung (1920-1987), un autodidacte, était le tenant d’un art brut spécifiquement taiwanais. Son style très personnel mêle, sous une apparence primitive, l’architecture, les rituels sociaux, l’opéra taiwanais ou les spectacles de marionnettes, associés à des proverbes ou des dictons populaires. Hou Chun-ming revisite, quant à lui, les formes et les symboles des légendes et des mythes insulaires. Non sans provocation, il livre dans ses dessins et ses gravures une émouvante confession. Enfin, Mei Dean-E revisite le passé en puisant dans des collections de photographies datant de la colonisation japonaise et de la guerre froide, qu’il retouche en exprimant un regard critique sur les multiples facettes de la société taiwanaise. Créé en 1997 par la Maison des cultures du monde, le Festival de l’imaginaire présente chaque printemps des spectacles traditionnels ou enracinés dans l’imaginaire d’un peuple et d’une société, et pour la plupart inédits en France. Son édition 2010 a reçu le soutien financier du ministère taiwanais de la Culture et du Centre culturel de Taiwan à Paris.

Les plus lus

Les plus récents