29/04/2024

Taiwan Today

Culture

L’Academia Sinica se lance dans le décryptage de milliers d’inscriptions oraculaires

28/08/2013
C’est aux spécialistes de l’Academia Sinica, la prestigieuse institution de recherche de Taiwan, que le Musée national d’histoire (NMH), à Taipei, a décidé de confier la mission de percer les mystères que recèle encore sa fabuleuse collection d’inscriptions oraculaires, dont certaines remonteraient au 17e s. avant notre ère. Le NMH est en effet dépositaire de quelque 4 000 os d’animaux et carapaces de tortues ayant servi à la divination et portant des caractères antiques qui sont en quelque sorte les ancêtres des idéogrammes chinois. Certains de ces caractères n’ont pas encore pu être déchiffrés, et le sens des écrits gravés sur ces os n’est pas toujours clair. Ces os et carapaces ont pour la plupart été exhumés d’un site de fouille archéologique au Henan, entre 1929 et 1930, et ont été évacués à la fin des années 40 avec d’autres trésors des musées chinois vers Taiwan alors que la guerre civile faisait rage sur le continent. Selon Li Zong-kun [李宗焜], chercheur à l’Academia Sinica, il subsiste aujourd’hui à travers le monde environ 150 000 ossements et carapaces de tortues portant ce type d’inscriptions oraculaires, et ces objets sont d’une importance capitale pour la recherche sur la Chine ancienne. A l’aide des nouvelles technologies, l’Academia Sinica et le NMH vont poursuivre le travail d’analyse, bâtir ensemble une banque de données numérique dans laquelle seront répertoriées toutes les informations concernant ces inscriptions oraculaires et organiser des expositions. Un autre objectif de cette collaboration est la promotion auprès de l’Unesco de l’idée d’intégrer ces inscriptions dans son registre Mémoire du monde.

Les plus lus

Les plus récents