C’est en novembre dernier que le ministère de la Culture a lancé le projet de « mémoire nationale » destiné à préserver des pans méconnus de l’histoire de Taiwan. Déjà, plus de 3 000 personnes ont confié une part de leur histoire personnelle à cette banque mémorielle.
Parmi celles-ci figurent des personnes immigrées qui retracent leur parcours, d’anciens malades de la lèpre qui racontent l’exclusion dont ils étaient victimes autrefois ou encore des Taiwanais ayant servi sous les drapeaux de l’empire nippon pendant la Seconde Guerre mondiale. Ces histoires, a estimé hier la ministre de la Culture, Lung Ying-tai [龍應台], sont la forme la plus sincère d’histoire nationale et peuvent aider les Taiwanais à mieux se comprendre les uns les autres.
La ministre a invité les Taiwanais à s’approprier cet outil et à emmener leurs parents et grands-parents à l’une des 61 stations d’enregistrement installées à travers le pays. Des véhicules équipés de mini-studios d’enregistrement audio et vidéo peuvent également être envoyés dans les zones rurales, a-t-elle précisé. Les particuliers peuvent aussi enregistrer par eux-mêmes le récit de leur histoire personnelle et déposer les fichiers correspondants sur le
site officiel du projet, où l’ensemble de ces histoires est consultable.