30/04/2024

Taiwan Today

Culture

Cinq œuvres de jeunesse de Hou Hsiao-hsien au cinéma le 3 août en France

01/08/2016
Cinq films du réalisateur taiwanais Hou Hsiao-hsien [侯孝賢] datant du tout début de sa carrière, entre 1980 et 1986, sortent sur les écrans français le 3 août en versions restaurées. Trois sont inédits en France. Parmi ces toutes premières œuvres du pionnier de la nouvelle vague taiwanaise, trois sont projetées pour la première fois dans les cinémas français. Il s’agit de Cute Girl [就是溜溜的她], de Green Green Grass of Home [在那河畔青草青], et des Garçons de Fengkuei [風櫃來的人]. Le public français pourra aussi redécouvrir Un temps pour vivre, un temps pour mourir [童年往事] et Poussières dans le vent [戀戀風塵]. Né en 1947 en Chine du Sud, Hou Hsiao-hsien déménage à Taiwan un an plus tard, ses parents fuyant la guerre civile opposant les troupes communistes aux troupes gouvernementales du Kuomintang. La famille s’installe à Fengshan, dans le sud de l’île. Il mène là-bas une vie de petit délinquant multipliant les quatre cent coups avec sa bande d’amis – comme le personnage d’Ah-ching dans son long-métrage autobiographique, Les Garçons de Fengkuei. C’est en faisant son service militaire à l’âge de 22 ans qu’il se passionne pour le cinéma, passant la majeure partie de ses permissions dans les salles obscures. A son retour dans la vie civile, il s’inscrit à l’Académie nationale des arts dramatiques de Taipei puis finit par entrer à la Central Motion Picture Corporation en tant que scénariste. Il travaille bientôt comme assistant (aussi bien au scénario qu’à la mise en scène) sur divers tournages, avant de se lancer lui aussi dans la réalisation. Lorsqu’il débute dans les années 1980, l’époque est aux mélodrames et aux films d’action taiwanais influencés par les voisins chinois et japonais. Le cinéma de Hou Hsiao-hsien va apporter un souffle nouveau : il opte pour un style contemplatif privilégiant les plans-séquences, qui finiront par être sa marque de fabrique. Son cinéma est sans esbroufe, il cherche à coller au réel, dans la lignée du néoréalisme italien ou d’un Pialat. La beauté de ses films réside dans cette pureté, dans la justesse de son regard sur le monde, sur son pays et son histoire souvent schizophrénique. « L’œuvre de Hou Hsiao-hsien a évolué avec le temps – de ses premières comédies romantiques (Cute Girl) à sa quadrilogie autobiographique (Poussières dans le vent), mais le Taiwanais reste à jamais le cinéaste des illusions perdues. Cette rétrospective en cinq films centrée sur ses œuvres de jeunesse, le prouve de la plus belle des façons », note le distributeur français Carlotta.

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