Le musée du quai Branly, à Paris, accueillera le 14 mai la journée d’études « Mémoire et images autochtones à Taiwan », première session des Journées du cinéma autochtone taiwanais, un projet visant à encourager le dialogue entre cinéastes et chercheurs français et taiwanais.
Placée sous la présidence d’Erwan Dianteill de l’université Paris Descartes, la journée d’études « Mémoire et images autochtones à Taiwan » se déroulera de 10h à 20h à la salle de cinéma du musée du quai Branly. Sa programmation est assurée par Skaya Siku (du peuple Seejiq Truku), post-doctorante à l’Institut d'ethnologie de l’Academia Sinica.
Aux côtés de chercheurs comme Jessica De Largy Healy du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et Jonathan Larcher de l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS), les participants se pencheront sur le travail de Pilin Yapu (éducateur et documentariste du peuple Atayal), sur le rôle de Green Team (un important média alternatif créé sous la loi martiale), ainsi que sur les tournages transculturels de Cheng Yu-chieh [鄭有傑], réalisateur taiwanais d’origine han et appartenant à la nouvelle génération de cinéastes locaux après Hou Hsiao-hsien [侯孝賢].
Par ailleurs, cette journée accueillera une séance hors les murs du séminaire « Taiwan et ses lieux de mémoire » organisé par Samia Ferhat de l’EHESS.
Inscrites dans le cadre de l’anthropologie visuelle, les Journées du cinéma autochtone taiwanais proposent une série de débats et de projections portant sur les luttes et les enjeux sociaux des peuples autochtones de Taiwan. Il s’agit d’une première tant en France qu’à Taiwan, à travers une vingtaine de films de fiction et de documentaires datant de 1932 à 2017, sur ou réalisé par les peuples autochtones. Elles sont organisées sous la direction des ministères taiwanais de la Culture et des Peuples autochtones, en collaboration avec le Centre Culturel de Taiwan à Paris et le projet Taiwan Studies (mené sous l’égide du ministère taiwanais de l’Education, de l’EHESS et du CNRS).