Un plan de promotion du secteur biomédical a été approuvé le 10 novembre par le gouvernement. Doté d’un budget de 10,9 milliards de dollars taiwanais sur cinq ans, il a l’ambition de faire de Taiwan un centre pour le développement des biotechnologies et de la recherche-développement (R&D) biomédicale en Asie. S’inscrivant dans la politique décidée par la présidente de la République, Tsai Ing-wen [蔡英文], de promotion de cinq secteurs industriels innovants – les biotechnologies et la pharmacie, l’Internet des objets, les énergies vertes, la défense nationale et les machines intelligente – ainsi que d’un nouveau paradigme agricole et de l’économie circulaire, ce plan de promotion suppose une coopération interministérielle tous azimuts. Aussi le Premier ministre, Lin Chuan [林全], a-t-il ordonné à toutes les administrations concernées d’établir en commun un plan d’action pour sa mise en œuvre, a indiqué le porte-parole du gouvernement, Hsu Kuo-yung [徐國勇]. Supervisé par le ministère des Sciences et Technologies, le plan de promotion du secteur biomédical porte sur des domaines tels que les ressources humaines, les financements et la propriété intellectuelle. Un de ses éléments-clés consiste en un projet de loi sur l’investissement étranger, le recrutement de talents outre-mer, les déductions d’impôts et la levée des restrictions sur le développement et la production d’appareils médicaux et de médicaments expérimentaux. Parmi les autres objectifs mis en exergue figurent l’établissement d’un corridor nord-sud reliant les trois parcs scientifiques de Hsinchu, Taichung et Tainan de manière à renforcer leurs capacités de recherche, l’exploration des marchés étrangers, en particulier de ceux visés par la
« nouvelle politique en direction du Sud » menée par le gouvernement, et le développement de la médecine de précision, des cliniques spécialisées et des industries périphériques liées à la santé. Selon Tsai Shaw-jenq [蔡少正], directeur général des Sciences de la vie au ministère des Sciences et Technologies, l’objectif d’ici 2025 est de produire 20 nouveaux médicaments, de placer sur les marchés à l’export 80 appareils médicaux occupant des niches de marché, et d’établir au moins 10 marques de biotechnologies ou liés à la santé. Pour cela, a-t-il précisé, des partenariats seront établis avec les principaux pôles de compétitivité biomédicaux dans des villes américaines telles que Boston, San Diego et San Francisco, ainsi qu’avec les leaders pharmaceutiques européens.