Pour récupérer l’or et d’autres métaux précieux présents dans les eaux usées industrielles, les scientifiques ont cherché à mettre au point des solutions hautement sélectives, à bas coût et respecteuses de l’environnement, y compris lorsque les concentrations en métaux sont basses. Parmi toutes les techniques bio-sourcées d’extraction de métaux, la technologie ProAu développée par l’Institut de recherche sur les technologies industrielles (ITRI), organisme financé sur fonds publics et dont le siège est à Hsinchu, dans le nord-ouest de Taiwan, est la plus sélective et la plus compatible avec l’environnement, a indiqué l’ITRI dans sa lettre d’information trimestrielle.
ProAu, une bioprotéine, est produite par un microbe pouvant absorber les métaux précieux des eaux usées industrielles. Il s’agit d’une protéine stable thermiquement et trouvée dans les sources chaudes, et qui présente des taux élevés de sélectivité et de rapidité d’absorption pour l’or. ProAu, dit l’ITRI, peut en particulier récupérer des ions aureux dans les eaux usées des usines de fabrications de circuits imprimés, permettant de collecter non seulement de l’or mais aussi du nano-or.
Selon l’ITRI, à la différence d’autres méthodes basées sur la précipitation chimique ou l’échange d’ions, ProAu provoque beaucoup moins de pollution pour l’environnement, car la protéine est biodégradable. Ses applications attendues, a ajouté l’institut, couvrent aussi bien la récupération d’or dans les fluides géothermiques qu’une action antibactérienne dans les produits cosmétiques.