Les efforts pour développer le secteur de l’intelligence artificielle (IA) s’intensifient à Taiwan avec l’annonce récente du projet du Laboratoire d’IA de Taiwan (Taiwan AI Labs), une structure privée qui devrait voir le jour d’ici la fin de l’année, a indiqué le 27 avril le ministère des Sciences et Technologies.
Ce nouvel organisme de recherche aura pour mission de rassembler l’expertise et les ressources en IA des secteurs universitaire, public et privé. Structure privée, elle sera financée par des entreprises et des investisseurs taiwanais, dont le concepteur de semiconducteurs MediaTek, installé à Hsinchu.
Selon le ministre des Sciences et Technologies, Chen Liang-gee [陳良基], ce laboratoire contribuera à renforcer l’expertise locale en IA et la croissance basée sur l’innovation, en ligne avec les investissements publics prévus dans le domaine des infrastructures numériques. L’Etat a en effet décidé d’allouer 5 milliards de dollars taiwanais à la construction de serveurs pour l’IA et à la formation dans ce domaine, dans le cadre du Programme d’investissement dans les infrastructures annoncé il y a quelques semaines.
Le Laboratoire d’IA de Taiwan sera dirigé par Ethan Tu [杜奕瑾], fondateur en 1995 à Taiwan du très populaire système de bulletin électronique PTT, et jusqu’à récemment chercheur chez le géant américain Microsoft. Selon Ethan Tu, le laboratoire s’appuiera sur la large expérience taiwanaise en matière de matériel informatique, ainsi que sur l’expertise locale croissante en matière logicielle. Des spécialistes des services dans le nuage, des applications mobiles et de la reconnaissance du discours et de l’image sont en train d’être recrutés.
La ministre sans portefeuille en charge du numérique, Audrey Tang [唐鳳] a quant à elle décrit l’IA comme l’un des domaines technologiques émergents les plus importants, avec les données de masse et l’impression 3D. Elle a formulé l’espoir que ce nouvel équipement contribue à l’intégration des technologies d’IA au sein des universités, organisations à but non lucratif et petites et moyennes entreprise grâce à des échanges de données et à des projets de données ouvertes.