02/05/2024

Taiwan Today

Science

Le centre de recherche français Clinatec en visite à Taiwan pour nouer des liens

12/09/2017
Le professeur Alim-Louis Benabid (à g.), fondateur de Clinatec, et la délégation qui l’accompagnait ont été reçus, le 8 septembre, par le vice-président de la République, Chen Chien-jen [陳建仁] (à d.).
Aimable crédit de la Présidence de la République
 « Mettre la recherche technologique au service de la santé et des patients », tel est la mission de Clinatec, centre de recherche biomédicale créé en 2011 à Grenoble, en France, et dont l’un des fondateurs, le neurochirurgien Alim-Louis Benabid, était du 5 au 8 septembre à Taiwan à l’invitation des ministères des Sciences et Technologies et des Affaires étrangères. Membre de l’Académie des sciences française et lauréat en 2014 du prix Albert-Lasker pour ses travaux sur la stimulation cérébrale profonde, le professeur Benabid a donné au cours de son séjour des conférences à Taipei et à Hsinchu. Avec la délégation qui l’accompagnait, il a également visité des institutions de recherche et de soins, dans le but d’explorer des pistes de coopération avec des équipes taiwanaises.
 
« La spécificité de Clinatec est d’associer sur un même site une plateforme technique, où naissent des dispositifs technologiques de pointe, et un hôpital doté des meilleurs équipements, de manière à développer des thérapies non médicamenteuses, et à ce que la technologie aille plus vite au patient », a exposé Thierry Bosc, directeur du Fonds de dotation de Clinatec, qui accompagnait le professeur Benabid et que Taiwan Info a rencontré le 6 septembre à Taipei.
 
Sur le site de Clinatec, au CEA de Grenoble, des équipes pluridisciplinaires cherchent ainsi à améliorer l’efficacité des traitements des tumeurs cancéreuses, à stopper les neurodégénérescences et améliorer les performances motrices des patients atteints de maladies telles que Parkinson, ou encore à redonner de l’autonomie aux personnes tétraplégiques grâce à la mise au point d’implants permettant aux patients de commander un exosquelette.
 
A travers son programme Dragon Gate, le ministère taiwanais des Sciences et Technologies encourage quant à lui les jeunes chercheurs taiwanais à effectuer une partie de leur cycle doctoral ou de leurs recherches postdoctorales dans des laboratoires étrangers. Organisée dans le cadre de ce programme, cette visite visait à faire connaître Clinatec aux équipes de recherche locales, a expliqué Thierry Bosc.
 
Les relations scientifiques et technologiques entre Taiwan et la France sont très développées, et c’est par exemple le cas avec le CEA, l’un des membres du partenariat sur lequel repose Clinatec, a-t-il souligné. « Le programme Dragon Gate est important pour nous, et nous l’envisageons à double sens, avec aussi la possibilité pour des chercheurs français d’effectuer des stages à Taiwan. »
 
A la Faculté de médecine de l’Université nationale de Taiwan, à Taipei, le professeur Benabid a présenté le 6 septembre le potentiel de la lumière proche infrarouge pour les maladies neurodégénératives. Le lendemain, c’est à l’Université nationale Chiao Tung, à Hsinchu, qu’il a exposé l’impact des nouvelles technologies pour les stratégies neurochirurgicales. La délégation s’est également rendue à l’Academia Sinica, à Taipei, à l’Hôpital mémorial Chang Gung, à New Taipei, ou encore au siège de la Fondation Yonglin pour la santé, à Taipei.
 
Clinatec étant en partie financé par le mécénat, avec l’objectif d’une levée de 30 millions d’euros en cinq ans (d’ici 2018), la visite de la délégation avait également pour but d’identifier d’éventuels donateurs, a précisé Thierry Bosc. « Notre but est de contribuer à l’augmentation de la durée de vie en bonne santé, en centrant nos recherches sur des pathologies graves et dont la prévalence augmente. »

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