05/05/2024

Taiwan Today

Science

Taiwan veut apporter son aide à l’OMS dans la lutte contre l’hépatite B

10/06/2013
A Singapour où il participait à la Semaine du foie, un forum scientifique de 5 jours organisé par l’Association de l’Asie-Pacifique pour l’étude du foie (APASL), le professeur Chen Ding-shinn [陳定信], de la Faculté de médecine de l’Université nationale de Taiwan un spécialiste reconnu de l’hépatite B, a présenté les avancées médicales de Taiwan dans ce domaine et expliqué que l’île souhaite contribuer aux efforts mondiaux de prévention et de traitement d’une maladie qui est encore la principale cause du cancer du foie dans de nombreux pays. Le forum a en effet été l’occasion pour l’Organisation mondiale de la santé de lancer le Réseau mondial de l’hépatite, qui rassemble médecins, chercheurs et associations de patients afin de mieux conjuguer les forces contre la maladie. Plus de 1,4 million de gens meurent d’une hépatite virale chaque année à travers le monde, cette maladie faisant aujourd’hui pratiquement autant de victimes que le sida, selon Chen Ding-shinn, et sur les 350 millions de personnes infectées dans le monde, entre 60 et 70% résident en Asie. A Taiwan, une campagne pionnière de vaccination des nouveau-nés initiée en 1984 a permis d’enregistrer d’énormes progrès prophylactiques, même si on continue de déplorer un nombre important de décès chez des personnes nées avant cette date et qui n’ont pas été couvertes par ce programme. On dénombre encore 2,4 millions de porteurs du virus de l’hépatite B dans l’île. Si le vaccin protège les personnes nées après le milieu des années 80, le risque de développer un cancer du foie plus tard dans la vie chez les nouveau-nés infectés est de 90%. Par ailleurs, on ne sait pas avec certitude combien de temps le vaccin protège d’une infection. Le cancer du foie, qui fait environ 12 000 victimes chaque année à Taiwan, était ici en 2011 la 2e cause de mortalité chez les hommes comme chez les femmes, selon Chen Ding-shinn. La faculté à laquelle il appartient a signé la semaine dernière avec le laboratoire Janssen Pharmaceuticals un accord de collaboration pour le développement de nouveaux traitements ciblant l’hépatite B. Pour le professeur, il sera vraisemblablement possible d’ici quelques années seulement de développer de nouveaux traitements contre la maladie, alors que l’on ne sait pour l’heure que stopper la progression du virus.

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