Une équipe internationale de spécialistes, dont des chercheurs taiwanais et américains, vient de publier les résultats d’une étude menée sur la force motrice des vagues internes au fond des océans. Ainsi, les vagues de la mer de Chine méridionale sont susceptibles de générer plus de 30 millions de kilowatts d’énergie, soit l’équivalent des trois quarts de la production énergétique de Taiwan.
Quarante-deux chercheurs ont collaboré pendant une quinzaine d’années à ce projet baptisé « La formation et le sort des vagues internes à la mer de Chine méridionale » et dont les
résultats ont été publiés dans le numéro de mai de la prestigieuse revue
Nature Scientific Journal.
Selon Yang Yiing-jang [楊穎堅], professeur associé à l’Institut océanique de l’Université nationale de Taiwan, et co-auteur de l’étude, ces « ondes internes » mesurent entre 100 et 500 mètres et les plus grandes et les plus puissantes dans le monde se forment en mer de Chine méridionale, en provenance du détroit de Luçon, entre les Philippines et Taiwan. Les satellites de la NASA sont capables de les repérer lorsqu’elles atteignent un certain niveau.
L’étude offre des données de grande valeur pour la compréhension du mécanisme des vagues internes, ce qui permettra aussi d’améliorer la compréhension par les scientifiques du rôle des océans dans la redistribution globale de la chaleur et des pics de température. Ces vagues internes influent sur la répartition des nutriments, des sédiments et d’éventuelles pollutions dans les océans, mais aussi sur le climat, en brassant des eaux aux températures différentes, et sur la propagation des ondes sonores.
L’étude était conjointement menée par l’Institut océanique de l’Université nationale de Taiwan, le prestigieux Institut de technologie du Massachusetts aux Etats-Unis, ainsi que par les instituts océaniques de l’Université de Californie à San Diego, de l’Université de Washington aux Etats-Unis et de l’Université nationale Sun Yat-sen à Kaohsiung.