05/05/2024

Taiwan Today

Science

Des chercheurs taiwanais inventent un patch de vaccination par ADN

25/06/2009
Adieu les piqûres ? Des patchs de vaccination par ADN viennent d’être mis au point, qui pourraient dans certains cas remplacer l’injection comme méthode d’administration des vaccins, a annoncé hier Wu Chang-jer, le responsable de l’équipe taiwanaise à l’origine de cette découverte. Cette nouvelle technique, facile d’utilisation, permet d’éviter les risques de contamination par les aiguilles et est plus confortable pour les patients, a-t-il souligné. Elle s’appuie sur la vaccination par ADN, une méthode développée depuis les années 90. Concrètement, le gène codant pour l’antigène vaccinal est encapsulé dans des liposomes libérés par le patch. Ceux-ci permettent au gène de traverser la surface de la peau et de s’introduire dans les cellules de l’épiderme. Ensuite, ces dernières synthétisent elles-mêmes l'antigène : le vaccin est produit localement, directement par l’organisme de l’individu à immuniser. L’application du patch ne dure que quelques heures et l’opération doit être répétée seulement une fois pour garantir l’efficacité de la vaccination, notamment contre l’hépatite C, l’encéphalite japonaise ou la dengue, a indiqué Wu Chang-jer, de l’Université nationale de l’océan de Taiwan. Pour cette recherche, ce dernier a collaboré avec des scientifiques de l’Université nationale des sciences et technologies de Taiwan et du Centre de recherche génomique de l’Academia Sinica. L’élaboration de cette technique, testée sur l’animal, a été financée par le ministère des Sciences et a fait l’objet le 5 mai dernier d’une publication dans le Journal of Controlled Release. Des brevets sont en cours de dépôt dans de nombreux pays, avant d’envisager des essais sur l’homme et une commercialisation d’ici 10 ans.

Les plus lus

Les plus récents