Il ne faut pas nécessairement interpréter la vingtaine de tremblements de terre qui viennent de secouer la région de Nan’ao, dans le district d’Yilan, sur une courte période de 14 heures, comme un signe avant-coureur d’un séisme de grande magnitude, a tenu à préciser hier la
Météorologie nationale.
Pas moins de 23 secousses ont été enregistrées entre mardi après-midi et mercredi matin dans les districts de Hualien, Yilan et Taitung, dont 20 centrées sur la région de la commune de Nanao, un épisode sismique qui a déclenché une certaine inquiétude, peut-être aussi parce que le 10
e anniversaire du séisme meurtrier du 21 septembre 1999 approche.
Hsiao Nai-chi, du Centre de sismologie de la Météo, a rappelé hier que les districts d’Yilan et de Hualien, sur la façade Pacifique, sont depuis toujours le théâtre d’une intense activité sismique du fait des frictions entre deux plaques (Philippines et Eurasie).
Rien ne permet toutefois de penser que les secousses de ces derniers jours annoncent un cataclysme, a expliqué le scientifique. « En fait, cette récente série de tremblements de terre a permis une libération normale d’énergie qui pourrait théoriquement éviter à la région un séisme dévastateur. »
Il n’existe pas non plus de corrélation entre le nombre de secousses successives sur une période donnée et l’occurrence d’un séisme de grande magnitude, a-t-il ajouté. En outre, Taiwan a connu en moyenne 21 295 tremblements de terre par an entre 1994 et 2008, et avec 8 918 secousses au cours des six premiers mois de 2009, on est tout à fait dans la moyenne, a-t-il encore souligné.
Au cours des vingt dernières années, l’île de Taiwan a été frappée par des séismes d’une magnitude supérieure à 7 sur l’échelle de Richter en 1996, 1999 et 2004, mais seul celui de 1999 a été destructeur car son épicentre se trouvait à une faible profondeur et au centre de l’île, les deux autres émanant d’un point situé au large des côtes.