Une vaste étude génétique réalisée par des chercheurs de dix pays, dont quatre Taiwanais de l’Academia Sinica, révèle que l’Asie a été peuplée par une seule vague migratoire.
Dans un communiqué de presse, l’Academia Sinica a souligné hier l’importance que revêt la construction de la carte génétique de l’Asie pour la compréhension des modèles migratoires qui ont façonné l’histoire de son peuplement. Les informations qui en sont tirées pourraient aussi avoir des applications dans la lutte contre les maladies génétiques.
L’étude, qui a été publiée jeudi dernier dans la revue
Science, retrace les origines génétiques de 73 populations d’Asie du Sud-Est et de l’Est. Elle conclut que plus on monte vers le nord, moins la diversité génétique est importante, et qu’il y a eu un seul mouvement migratoire de masse depuis l’Asie du Sud-Est vers les autres parties de l’Asie. La date de cette migration remonterait à il y a 30 000 à 40 000 ans.
Jusqu’ici, la théorie généralement acceptée était plutôt celle de flux migratoires multiples le long des routes méridionales et septentrionales.
L’étude est le résultat de la collaboration entre plus de 90 scientifiques appartenant au réseau
HUGO (Human Genome Organisations et faisant partie, dans leur pays, des meilleurs instituts de recherche génomique.