Une équipe de recherche de l’Université nationale Cheng Kung (NCKU)[成功大學] a identifié une protéine qu’elle décrit comme une clé dans la conception d’un traitement futur de l’ostéoporose, une maladie caractérisée par une fragilité excessive du squelette.
Selon le professeur Chang Ming-shi[張明熙], du département de Biochimie et Biologie moléculaire de NCKU, qui a dirigé les travaux de cette équipe, cette protéine, l’interleukine (IL)-20, est détectée dans des proportions anormalement élevées dans le sang des patients atteint d’ostéoporose, ce qui laisse à penser qu’elle est impliquée dans la progression de la maladie.
Or, le lien entre l’IL-20, une protéine sécrétée par le système immunitaire, et l’ostéoporose n’avait jamais été exploré, a-t-elle souligné.
La densité minérale du squelette, a-t-elle expliqué, dépend de l’équilibre entre deux types de cellules osseuses, les ostéoclastes, qui sont responsables de la résorption osseuse, et les ostéoblastes, qui synthétisent la partie non-minérale des os et participent ensuite à la minéralisation de cette même matrice. L’ostéoporose est le résultat d’une destruction des ostéoclastes à un rythme plus rapide que celui de la constitution des ostéoblastes.
En laboratoire, les chercheurs de la NCKU ont montré que l’IL-20 a une influence capitale sur la formation des ostéoclastes, une découverte qui fait de cette protéine une cible prometteuse pour la recherche d’un nouveau traitement contre l’ostéoporose, à base d’anticorps IL-20.
Selon Chang Ming-shi, on peut espérer la commercialisation d’un médicament basé sur cette découverte dans les 6 à 10 années à venir.
Les travaux de la chercheuse et de son équipe ont été publiés dans le
Journal of Experimental Medicine le mois dernier et commentés dans diverses autres publications scientifiques internationales.