Une équipe de scientifiques de l’Institut de biologie cellulaire et organismique de l’Academia Sinica, à Taipei, a identifié les cellules initiatrices des tumeurs responsables d’une forme largement répandue de cancer du poumon, a annoncé le 2 janvier le prestigieux institut de recherche.
Dirigée par John Yu [游正博], l’équipe a pour la première fois associé un type spécifique de cellules souches présentes dans le poumon, les cellules de Clara, à l’apparition d’une forme sévère d’adénocarcinome, un type de cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC). Ces cellules de Clara sont en effet activées par un gène, l’oncogène k-ras, un acteur de la prolifération cellulaire impliqué dans 20 à 40% des CBNPC, indique le
communiqué en anglais publié par l’Academia Sinica.
Les adénocarcinomes liés à l’oncogène k-ras sont particulièrement difficiles à traiter car les cellules initiatrices créent sans cesse de nouvelles tumeurs. En 2010, ils ont représenté 20% des décès par cancer à Taiwan, indiquent les statistiques du ministère de la Santé. L’identification du lien entre l’oncogène k-ras et les cellules de Clara pourrait ainsi déboucher sur de nouvelles stratégies de traitement. Un horizon situé toutefois « à des années », selon John Yu.
Les résultats de ces travaux ont été publiés dans le numéro de décembre de la revue
Cancer Research.