Tainan devrait bientôt se hisser dans le cercle restreint de l’informatique ultrarapide avec le nouveau projet de centre de recherche que lance l’Université nationale Cheng Kung (NCKU) avec le Centre de recherche Thomas Watson de la société IBM, une initiative soutenue par le ministère des Sciences.
Ce programme de collaboration, financé à parts égales par la NCKU, IBM et le ministère, est l’un des quatre principaux projets transnationaux sponsorisés par ce dernier.
Le centre de recherche, qui sera équipé de calculateurs BlueGene d’IBM, comptera une soixantaine de membres, dont des experts dans des domaines tels que l’ingénierie, les biomédicaments, les sciences fondamentales, les énergies renouvelables, la prévention des catastrophes ou encore la recherche sur les virus.
L’ambitieux objectif de ses concepteurs, a expliqué Huang Chi-chuan [黃吉川], président de la NCKU pour la recherche-développement, est de ramener Taiwan dans le peloton de tête dans la course mondiale au développement de superordinateurs. A terme, celui qui sera construit à Tainan sera capable d'effectuer pas moins de vingt millions de milliards d'opérations à virgule flottante chaque seconde (20 pétaflops), a-t-il expliqué.
C’est la vitesse de calcul que devrait avoir Titan, en cours de construction à Oak Ridge, dans le Tennessee, aux Etats-Unis, et qui, à sa mise en service en 2013, devrait supplanter K, le champion actuel. Installé au Japon, à Kobe, celui-ci avait atteint à la fin de l’année dernière une puissance de calcul de 10,51 pétaflops, selon le site spécialisé
Top 500.
Les Etats-Unis continuent de dominer largement dans ce domaine avec 263 superordinateurs parmi les 500 premiers dans le monde, mais la Chine, aujourd’hui en deuxième position avec 74 ordinateurs, a fortement progressé. Actuellement, c’est d’ailleurs le système chinois Tianhe-1A, installé à à Tianjin, qui est au 2
e rang mondial derrière K, avec une puissance de calcul de 2,57 pétaflops.