07/05/2024

Taiwan Today

Science

Des scientifiques taiwanais précisent les mécanismes de la culture des cellules souches

17/07/2012
L’utilisation de cellules souches embryonnaires à des fins de recherche et de traitement thérapeutique soulève des questions éthiques. C’est pourquoi la culture des cellules souches mésenchymateuses (CSM), qui peuvent, elles, être isolées chez l’adulte dans de nombreux tissus comme la moelle osseuse, les tissus adipeux ou le placenta, présente un intérêt majeur. Une équipe associant des chercheurs de l’Hôpital général des Vétérans et de l’Université nationale Yang Ming, à Taipei, vient à ce propos de préciser le rôle joué par deux protéines dans le maintien de l’auto-renouvellement et du caractère indifférencié des CSM. Grâce à des tests réalisés sur l’animal, les chercheurs dirigés par Hung Shih-chieh [洪士杰] ont montré que les protéines Oct4 et NANOG, des facteurs de transcription essentiels à l’auto-renouvellement des cellules souches embryonnaires, jouent un rôle similaire pour les CSM. Quand ces protéines sont peu exprimées, les cellules souches tissulaires se renouvellent moins vite et se différencient de manière spontanée. A l’inverse, quand Oct4 et NANOG sont surexprimées, les CSM prolifèrent et conservent leur caractère multipotent. Les scientifiques taiwanais ont également découvert que la culture de ces cellules était 100 à 1 000 fois plus efficace en situation d’hypoxie, c’est-à-dire en diminuant la teneur en oxygène. Leurs résultats suggèrent enfin l’efficacité de la thérapie cellulaire à l’aide de CSM pour le traitement des caillots sanguins dans les artères périphériques ainsi que dans les cas de rejet de greffe de moelle osseuse. Ils ont été publiés le 12 juillet dans la revue Molecular Cell.

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