02/05/2024

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Science

Cancer du foie : une quarantaine de patients traités avec succès à Taipei grâce à une nouvelle technologie

07/01/2014
Difficile à traiter, le cancer du foie est l’une des maladies les plus répandues et les plus souvent fatales à Taiwan : on en détecte plus de 10 000 nouveaux cas par an et il fait chaque année plus de 8 000 victimes. Une technologie révolutionnaire mini-invasive, l’électroporation irréversible, vient d’être expérimentée avec succès à l’Hôpital de l’Université nationale de Taiwan (NTUH). Les techniques utilisées traditionnellement en chirurgie, comme la résection et l’ablation, peuvent entraîner des dommages aux vaisseaux sanguins et autres organes voisins de la tumeur ciblée, et les patients sont alors en général traités avec la chimiothérapie et la radiothérapie, entre autres, dont l’efficacité est relativement faible, a expliqué récemment Huang Kai-wen [黃凱文], du Centre de recherche sur l’hépatite du NTUH. La nouvelle technologie, qui utilise des pulsations électriques à haut voltage pour créer des nanopores létaux permanents dans les parois des cellules cancéreuses, offre un nouvel espoir pour les personnes atteintes d’un cancer du foie, grâce à sa précision, a poursuivi le chirurgien. La technologie, aussi connue sous son nom commercial de NanoKnife, implique l’insertion d’électrodes jusque dans la tumeur. De puissants champs électriques sont alors créés pour percer de minuscules trous dans la membrane cellulaire et ainsi perturber l’équilibre entre les molécules de l’intérieur et de l’extérieur de la cellule. Il s’agit d’une application dérivée d’une autre technologie déjà largement utilisée en laboratoire, l’électroporation réversible, pour délivrer des éléments, par exemple des morceaux d’ADN, à l’intérieur des cellules. La différence tient à ce que les micropores deviennent, dans le cas de la thérapie anti-cancer, irréversibles, entraînant la mort de la cellule cancéreuse. Le NTUH a démarré les tests sur les animaux en 2010, pour lancer les essais cliniques deux ans plus tard. La première phase de ces tests sur l’homme, qui s’est concentrée sur les cancers du foie, s’est achevée avec succès à la fin du mois de novembre 2013. Les 41 patients volontaires pour ces essais ont tous survécu. Ils ont été suivis sur une année en moyenne après traitement, a indiqué Huang Kai-wen, et la plupart n’ont pas fait de rechute, un petit nombre seulement ayant développé des tumeurs dans d’autres lobes du foie. D’autres essais sont actuellement réalisés sur d’autres cancers difficiles à traiter comme le cancer colorectal métastasique, le cancer du pancréas et le cholangiocarcinome.

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