08/05/2024

Taiwan Today

Science

Des chercheurs taiwanais expliquent le rôle clé joué par une protéine dans la dégénérescence du cerveau

18/09/2014
Les travaux d’une équipe de l’Academia Sinica, le plus prestigieux organisme de recherche à Taiwan, ont permis de préciser les mécanismes d’action d’une protéine impliquée dans plusieurs pathologies neurodégénératives. Cette découverte offre un espoir en matière de dépistage et de traitement de telles maladies. TDP-43 est une protéine impliquée dans la pathogénèse de plusieurs maladies neurodégénératives telles que la dégénérescence lobaire fronto-temporale, un ensemble de maladies neurologiques qui représente la deuxième cause de démence avant 65 ans dans le monde. Dans les cellules neuronales des patients atteints de l’une des formes de dégénérescence lobaire fronto-temporale, on retrouve TDP-43 sous la forme d’agrégats anormaux. Cette protéine, ont découvert les chercheurs taiwanais, se présente en fait sous une forme complexe, soit celle d’un oligomère sphérique présentant les mêmes caractéristiques que l’amyloïde, un polymère d’acides aminés néfaste pour le système nerveux et dont les agrégats sont caractéristiques de la maladie d’Alzheimer. Jusqu’à présent, les agrégats de TDP-43 n’étaient pas considérés comme des amyloïdes. « Notre étude montre que ces oligomères amyloïdes [formés par TDP-43] pourraient aussi faciliter la détérioration des neurones dans le cas de la maladie d’Alzheimer et être la cause de la sclérose latérale amyotrophique », a expliqué Chen Yun-ru [陳韻如], du Centre de recherche en génomique de l’Academia Sinica et qui a dirigé les travaux. En particulier, les chercheurs ont mis en évidence la capacité des oligomères TDP-43 à convertir en oligomères les béta-amyloïdes présents sous forme de fibrilles dans les cellules neuronales des malades d’Alzheimer. « L’une des directions de recherche possibles est d’analyser le fluide cérébrospinal des patients pour permettre une détection précoce et la mise en place de traitements plus efficaces », a déclaré Chen Yun-ru. Ces travaux ont été publiés le 12 septembre dans la revue Nature Communications.

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