Chao Wen [趙彣], un étudiant de premier cycle à l’Université nationale de Taiwan (NTU), à Taipei, est l’auteur principal d’un
article publié le 1
er janvier dans la revue américaine
Science. L’équipe de recherche à laquelle il appartient y présente ses travaux dans le domaine de la climatologie.
Sous la direction de Jim Lin [林志民], chercheur à l’Institut de sciences moléculaires et atomiques de l’Academia Sinica, le plus prestigieux organisme de recherche à Taiwan, l’équipe a examiné les interactions entre la vapeur d’eau et des molécules naturellement présentes dans l’atmosphère et appelées biradicaux de Criegee. Ses autres membres sont Hsieh Jun-ting [謝郡庭], également étudiant à la NTU, et Chang Chun-hung [張俊宏], de l’Université nationale Tsing Hua.
Postulés dès les années 50 par le chimiste allemand Rudolf Criegee (1902-1975), les biradicaux de Criegee n’ont été observés que très récemment de manière directe. En effet, ils se transforment très rapidement en un autre composé chimique dans le cadre d’une réaction entre l’ozone de l’atmosphère et certains composés carbonés émis par la végétation, et qui est liée à la formation des pluies acides. Le radical de Criegee étudié par l’équipe taiwanaise disparaît d’autant plus rapidement que l’humidité est élevée. Ce résultat, indiquent les chercheurs, devrait permettre de mieux modéliser les concentrations atmosphériques de cette molécule à l’effet oxydant sur certains polluants.