01/05/2024

Taiwan Today

Science

Des chercheurs taiwanais créent des muscles artificiels à partir de cellules d’oignon

08/05/2015
Une équipe de recherche dirigée par Shih Wen-pin [施文彬], professeur au département d’Ingénierie mécanique de l’Université nationale de Taiwan, à Taipei, a récemment publié dans Applied Physics Letters le résultat de ses travaux sur l’utilisation de cellules d’oignon dans la création de muscles artificiels qui pourraient trouver des applications en biomimétique. Les muscles artificiels développés par cette équipe ont l’avantage de pouvoir se contracter/s’étirer et se plier en même temps, une propriété qui n’avait pas été obtenue avec les muscles artificiels développés ces dernières années à partir d’autres polymères. Pour parvenir à ce résultat, les chercheurs taiwanais ont travaillé à partir de la première couche, fine et transparente, de cellules épithéliales qui se trouve sous la peau de l’oignon. Dans l’expérience présentée, ces cellules sont d’abord lyophilisées puis traitées avec de l’acide pour en retirer l’hémicellulose, une protéine qui rend les parois cellulaires rigides. Ainsi préparées, les cellules d’oignon sont recouvertes d’or et branchées à des électrodes. Lorsqu’elles sont traversées par un courant électrique, elles se contractent, s’étirent ou se plient selon le voltage appliqué. L’or et les cellules d’oignon étant biocompatibles, cette technique pourrait être utilisée pour les manipulations biomédicales, a expliqué Shih Wen-pin au après la publication de son article de recherche dans la revue scientifique américaine. Le professeur estime que les applications seront nombreuses, dans la mesure où ces muscles artificiels sont plus résistants que les muscles humains.

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