03/05/2024

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Science

Dégénérescence maculaire lié à l’âge : les espoirs d’une nouvelle thérapie cellulaire

15/04/2015
Une équipe de recherche taiwanaise a développé une nouvelle technique de transplantation de cellules rétiniennes qui pourrait grandement améliorer le traitement de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), une maladie de l’œil qui concerne plus de 200 000 personnes à Taiwan et qui est la principale cause de cécité parmi les personnes de plus de 50 ans. La méthode mise au point par l’équipe est actuellement en phase de test animal, a expliqué Chiou Shih-hwa [邱士華], le directeur de la division de recherche fondamentale au département de la recherche et de l’éducation médicales à l’Hôpital général des vétérans de Taipei. Les traitements les plus avancés aujourd’hui impliquent des injections de cellules souches embryonnaires dans l’œil afin de ralentir le processus de dégénérescence. Toutefois, selon Chiou Shih-hwa, cette façon de procéder entraîne des résultats inégaux. L’équipe qu’il dirige a imaginé de réaliser une greffe de cellules rétiniennes plutôt qu’une injection. Il s’agit ainsi de régénérer les photorécepteurs de la macula, une zone située au centre de la rétine et qui joue un rôle capital dans l’acuité visuelle, ainsi que l’épithélium pigmentaire qui protège et nourrit ces photorécepteurs. L’équipe taiwanaise a mis au point une méthode pour générer des cellules pluripotentes à partir de sang humain et de les disposer sur un stent – un support – de l’épaisseur d’un cheveu qui est ensuite inséré sous la rétine. Ce stent permet ainsi de s’assurer que les cellules sont réparties le plus uniformément possible et sur une aire plus large, ce qui augmente les chances de succès de la transplantation. « C’est un peu comme lorsqu’on répare une route », a expliqué le professeur Chiou. Plutôt que de combler les nids-de-poule, « nous déposons une voie lisse qui devrait donner de meilleurs résultats ». L’autre avantage de cette technologie est qu’elle pourra être mieux adaptée à la condition de la rétine du patient. Si les tests sur l’animal, qui pour l’instant donnent toutes satisfactions, permettent de démontrer la fiabilité et l’efficacité du traitement, les tests cliniques débuteront dans deux ou trois ans, a indiqué Chiou Shih-hwa.

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