Taiwan Today

Répondant à l’invitation d’une organisation non gouvernementale, le vice-ministre de la Protection environnementale, Yeh Shin-cheng [葉欣誠], s’est exprimé le 3 décembre à Doha, au Qatar, dans le cadre d’un événement en marge de la 18^e Conférence des parties de la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique. Son intervention a porté sur le projet consistant à faire de Kinmen, archipel taiwanais situé au large de la Chine continentale, un modèle en matière de faibles émissions de carbone. La conférence, qui avait lieu sous le Pavillon de l’Union européenne au Centre national de convention de Doha, était intitulée « Politiques d’énergie résilientes favorables à la réduction de la pauvreté dans un contexte de changements climatiques ». Son organisation pratique avait été confiée à HELIO International, un réseau mondial d’experts reconnus dans le domaine de l’énergie et du développement et qui ont pour objectif d’identifier, d’évaluer et de présenter la contribution des systèmes et politiques énergétiques à l’écodéveloppement. Comment faire en sorte que l’analyse énergétique se penche d’abord sur la demande incluant tous les utilisateurs ? Quels indicateurs peuvent être utilisés pour identifier les opportunités de développement dans le secteur énergétique qui contribuent à la réduction de la pauvreté ? C’est à ces questions que les quatre panélistes ont répondu au cours de leur présentation – outre Yeh Shin-cheng, sont intervenus Maryse Labriet de la France, Ibrahim Sani du Niger et Yaovi Kogbe du Togo. Yeh Shin-cheng a pour sa part exposé les objectifs et la stratégie de Taiwan en matière de réduction des émissions de carbone. Il a notamment expliqué comment l’Etat collabore avec les collectivités locales pour faire, d’ici 2014, de deux îles, dont Kinmen, des territoires à faibles émissions de carbone. Cela passera, a-t-il expliqué, par l’exploitation de la biomasse, en coopération avec la distillerie de sorgho de Kinmen qui produit le kaoliang, la production d’électricité d’origine solaire et éolienne, ainsi que par un programme d’échange de batteries pour les deux-roues électriques. HELIO International a exprimé son intérêt pour ce projet, qui pourrait aider les pays pauvres à mieux gérer leur énergie. Le vice-ministre a indiqué à ce propos que, malgré les obstacles liés à son statut international, Taiwan, est disposé à aider ceux-ci dans leurs projets énergétiques. Les participants ont en outre posé des questions sur la participation de la population et du secteur privé à cette initiative.