Si les énergies renouvelables ne prennent pas rapidement le relai des énergies fossiles, il sera difficile de limiter le réchauffement de la planète à 2°C d’ici à 2040, a alerté hier Wang Kuo-ying [王國英], le directeur du Centre pour les études environnementales à l’Université nationale centrale (NCU). Les données préliminaires recueillies par son équipe dans le cadre du projet européen IAGOS (In-service Aircraft for a Global Observing System), dédié à la surveillance de la composition de l’air et du climat, montrent en effet des concentrations de gaz carbonique plus élevées que prévu au-dessus du Pacifique et à proximité des grandes régions industrielles. Confirmant les
premiers résultats dévoilés en septembre dernier, Wang Kuo-ying a expliqué hier que les données recueillies en 2012 indiquent, pour des zones maritimes situées au grand large, des concentrations moyennes de dioxyde de carbone (CO2) de 392 parties par million (ppm), en hausse de 2,3 points sur un an, avec des pointes entre 430 et 490 ppm dans les zones proches de centres industriels. A ce rythme, la concentration moyenne de CO2 pourrait rapidement dépasser 450ppm, plafond que les climatologues estiment nécessaire de ne pas franchir si l’on veut limiter le réchauffement de la planète à 2°C d’ici à 2040. Les résultats consolidés seront présentés en avril lors de l’assemblée générale annuelle de l’Union européenne des géosciences, du 7 au 12 avril à Vienne, en Autriche, a indiqué Wang Kuo-ying.