07/05/2024

Taiwan Today

Nature

Six mois après le passage du typhon Morakot, les sols restent très fragiles

12/03/2010
Le typhon Morakot qui a dévasté le sud de Taiwan du 7 au 9 août 2009 a durablement fragilisé les sols et les a rendus plus vulnérables à de futures intempéries, note le mensuel taiwanais en langue chinoise Common Wealth dans son dernier numéro. Les vents violents et les pluies torrentielles qui se sont alors abattus sur l’île ont entraîné des glissements de terrain et des coulées de boue d’une ampleur inégalée. Au total, 1,2 milliard de m3 de sédiments ont été emportés, un phénomène qui a affecté 51 200 ha de terres – deux fois la superficie de la ville de Taipei –, rapporte le magazine. Taiwan est un assemblage de formations géologiques fragmentées et aucun endroit n’y est à l’abri de glissements de terrains, note dans les colonnes de Common Wealth Hsieh Meng-lung, maître de conférences au département de Géologie de l’Université nationale de Taiwan (NTU). Les berges de la Laonong, dans les montagnes du district de Kaohsiung, sont particulièrement exposées, ajoute-t-il. Un comité de reconstruction composé de 75 spécialistes et dirigé par Chen Hung-yu, professeur à la NTU, a été chargé par le Cabinet d’évaluer si les 144 villages aborigènes qui ont été évacués lors de la catastrophe peuvent être ou non reconstruits aux mêmes emplacements. Aujourd’hui, dans certains endroits, explique Chen Chen-chuan, le directeur adjoint du comité, une simple pluie printanière peut provoquer un glissement de terrain. Et le responsable d’appeler à la mobilisation générale : « Nous devons redoubler d’efforts sur tous les fronts, tant en matière de prévention des catastrophes naturelles que de reconstruction, respecter la nature et apprendre à faire face aux typhons et aux autres défis climatiques ». Les participants à la Conférence mondiale de télévision aborigène, organisée du 9 au 12 mars dans le district de Taitung par la chaîne de télévision aborigène de Taiwan (TITV) et la chaîne publique PTS, sont, eux aussi, revenus sur la situation des aborigènes affectés par les catastrophes climatiques. Les peuples indigènes dans le monde sont parmi ceux qui polluent le moins, mais subissent de plein fouet les effets des dérèglements climatiques, a noté Jolan Hsieh, maître de conférences à la faculté d’Etudes indigènes de l’Université nationale Dong Hwa. Face à ces défis, Masao Aki, le directeur de TITV, a souligné le rôle essentiel joué par les médias aborigènes en cas de désastre. Présent à cette conférence, l’ambassadeur des îles Marshall à Taiwan, Phillip Kabua, a quant à lui souligné l’urgence des actions à prendre face à la crise climatique.

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