Taiwan Today

Un rapport récemment publié par le ministère des Sciences fait le point sur les apports des marécages artificiels réalisés ces dernières années dans les domaines de la biodiversité et de la qualité de l’eau. Les résultats sont encourageants. Le projet décrit dans ce rapport a démarré en 2008 avec l’aménagement de deux marécages le long de la Dahan, dans le nord de l’île. En trois ans, assurent les auteurs du rapport, la faune s’y est développée d’une façon considérable, avec l’apparition de 152 espèces d’insectes, 58 d’oiseaux, 34 d’invertébrés aquatiques, huit de batraciens et sept de poissons. Dans le même temps, la pollution de l’eau a baissé de 70%. « Le fonctionnement de ces deux marécages artificiels et de leur environnement écologique est maintenant très semblable à celui des marécages naturels, la chaîne alimentaire y ayant gagné en complexité », note avec satisfaction Lin Hsing-juh, de l’Université nationale Chung Hsing, qui dirigeait le projet. Les marais et zones humides ont aussi l’avantage de contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre en absorbant environ 30 kg de dioxyde de carbone par jour et pour une superficie de 15 000 m². Il s’agit maintenant de prendre soin de la centaine de marécages artificiels aménagés à travers l’île, suggère l’universitaire, qui souligne l’intérêt essentiel de ces environnements pour la préservation de la biodiversité et pour l’amélioration de la qualité de vie des insulaires.