Quelques semaines après le lancement d’un indice de la qualité de l’air mesurant la concentration en particules fines, l’Office central de la météorologie (CWB) a annoncé hier qu’il s’apprêtait à renforcer le dispositif d’alerte de la population en cas de vague de pollution. Une station automatique sera installée sur un îlot proche des côtes chinoises et un dispositif d’alerte sera créé via une application pour téléphones mobiles.
De novembre à mai, a rappelé Chu Yu-chi [朱雨其], le directeur du service de surveillance environnementale et de traitement des données du CWB, les vents dominants entraînent vers Taiwan des tempêtes de sable et des nuages de pollution depuis la Chine continentale. Les premiers sont généralement chargés de particules d’un diamètre inférieur à 10 micromètres (PM10), les seconds de particules encore plus fines, d’un diamètre inférieur à 2,5 micromètres (PM2,5) et qui peuvent pénétrer facilement dans les poumons, a-t-il rappelé.
Pour détecter de manière précoce les masses d’air chargées de particules PM2,5, le CWB envisage la pose le mois prochain d’un capteur automatique sur Dongyin, un îlot du district de Lienchiang, dans l’archipel de Matsu, à une trentaine de kilomètres des côtes chinoises. Cela permettra d’alerter la population plus tôt de l’arrivée de polluants, a expliqué Chu Yu-chi.
Par ailleurs, les données relatives à la pollution de l’air qui sont publiées sur le
site internet du CWB seront rendues disponibles via une application pour téléphones mobiles. Celle-ci devrait être lancée le mois prochain également et permettra à la population d’être informée en temps réel sur la qualité de l’air. Les usines pétrochimiques et des centrales à charbon des régions industrielles du sud-ouest de l’île constituent une autre source majeure de pollution à Taiwan, note le CWB qui explique que la chaîne centrale de montagnes, toute proche, empêche les vents de nord-est de venir disperser ces polluants.