Alors que les données sur les concentrations en particules fines
sont publiques depuis quelques mois et qu’elles révèlent l’état dégradé de l’air respiré par les Taiwanais, le ministère de la Protection environnementale a annoncé hier un renforcement des normes et des contrôles concernant les émissions de particules dont le diamètre est inférieur à 2,5 micromètres (PM2,5), une taille qui permet à ces dernières de pénétrer facilement dans les poumons. A partir de l’an prochain, les usines émettant de telles particules seront plus strictement contrôlées. En particulier, des recherches seront effectuées pour connaître la source précise des émissions en cas de pics de pollution. Par ailleurs, de manière à garantir la santé publique, un niveau maximal d’émissions sera fixé, alors que ce sont des niveaux moyens qui sont aujourd’hui pris en compte. Les contrôles seront concentrés en priorité dans les régions les plus touchées par les épisodes de pollution aux PM2,5, soit la façade occidentale de l’île, a-t-on encore indiqué. Ces régions, montrent les données recueillies depuis trois ans par le ministère, sont particulièrement exposées à l’arrivée de particules transportées depuis la Chine par les masses d’air froid. Le ministère envisage en outre de clarifier
l’information délivrée au public, en précisant, pour chaque région, la nature des polluants dominants et leur impact sur la santé.