05/05/2024

Taiwan Today

Nature

Particules PM2,5 : un léger mieux en 2014, la région de Chiayi la plus touchée

20/03/2015
La concentration moyenne dans l’air de particules PM2,5 (particules fines dont le diamètre est inférieur à 2,5 microns) s’est établi l’an dernier à Taiwan à 23,5 microgrammes par mètre cube (µg/m3), en baisse de 0,5 µg/m3 par rapport à 2013, a indiqué le ministère de la Protection environnementale dans un rapport remis hier au Yuan législatif. La mesure des concentrations en PM2,5 est assurée sur l’ensemble du territoire national depuis août 2012. Les particules PM2,5 sont jugées plus nocives pour la santé que les particules PM10 (celles dont le diamètre est inférieur à 10 microns), parce qu’elles pénètrent plus profondément dans les poumons en raison de leur petite taille et qu’elles s’accumulent dans l’organisme. A Taiwan, leur valeur limite a été fixée en 2012 à 35 µg/m3 en moyenne sur 24 heures et à 15 µg/m3 en moyenne annuelle. Le ministère de la Protection environnementale s’est fixé pour objectif d’atteindre cette valeur limite annuelle d’ici 2020. Si la moyenne nationale a connu une évolution très légèrement favorable sur le plan des concentrations en PM2,5 entre 2013 et 2014, il existe de grandes disparités entre les régions, a détaillé le ministère. Les particules fines sont en dessous ou proche de la valeur limite annuelle à Taitung (11,3 µg/m), Hualien (13,7 µg/m) et Yilan (15,1 µg/m). Au contraire, le centre-ouest et le sud-ouest de l’île sont particulièrement exposés, avec une moyenne annuelle de 34,7 µg/m à Chiayi et des valeurs voisines de 30 µg/m à Kaohsiung, Tainan, ainsi que dans le district de Yunlin. L’archipel de Kinmen, au large des côtes chinoises, affiche quant à lui une concentration moyenne annuelle de 32,8 µg/m. Des recherches montrent que 27% des particules fines PM2,5 présentes dans l’air à Taiwan proviennent de la Chine, 25% étant émises par les industries locales et 36% par les véhicules. Les 12% restants ne sont pas liés à l’activité humaine, a expliqué Chen Hsien-heng [陳咸亨], le directeur général du Bureau de protection de la qualité de l’air et du contrôle des nuisances sonores, au ministère de la Protection environnementale. En lien avec le ministère de la Santé et des Affaires sociales, le ministère travaille à un nouveau projet de recherche qui devrait permettre, d’ici quatre ans, de connaître avec plus de précision les sources, la toxicité et les risques sanitaires entraînés par la présence des particules fines PM2,5 dans les différentes régions à Taiwan. Un nouvel indice de la qualité de l’air prenant en compte ces risques sanitaires devrait être lancé en 2017, en remplacement des deux indices actuellement utilisés, a-t-on encore appris.

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